Vu d’Afrique – Le Goncourt à Mohamed Mbougar Sarr : “C’est l’Afrique noire qui est honorée”

L’attribution du prix Goncourt au jeune écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr est accueillie avec enthousiasme et émotion en Afrique francophone. Revue de presse.

 Courrier international – “C’est la consécration d’une carrière encore jeune, mais oh combien riche”, s’enthousiasme Le Quotidien, un journal publié à Dakar. “Le jeune écrivain de 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr, vient d’écrire, en lettres d’or, son nom dans le panthéon de la littérature mondiale. Lauréat du prix Goncourt 2021, le jeune Mbougar impose au monde la puissance de son écriture.”

Le 3 novembre, Mohamed Mbougar Sarr a en effet remporté la plus prestigieuse des récompenses littéraires françaises pour son quatrième roman, La Plus Secrète Mémoire des hommes (éd. Philippe Rey). “Puisse le Sénégal ne pas passer sous silence cette haute distinction d’un jeune écrivain sénégalais”, s’enthousiasme, sur le site Seneplus, le poète Amadou Lamine Sall, autrefois proche de l’écrivain et homme d’État Léopold Sédar Senghor. “C’est fait ! […] Bougar l’a fait ! Il a écrit, et pas au charbon, une page d’histoire.”

 

Sur les traces de Senghor

 

Parti favori, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à gagner le Goncourt. “Oui, Bougar l’a fait et il l’a fait au pays des Grands Blancs, dans une langue qui ne leur appartient plus”, enchaîne Amadou Lamine Sall, dans un texte vibrant, ponctué de points d’exclamation. “Senghor l’a prouvé, il y a bien longtemps ! Je suis si heureux ! Heureux pour la littérature sénégalaise, qui battait de l’aile pour sa relève.”

Le poète sénégalais ajoute encore, à l’adresse du lauréat :

Vole encore plus haut que le Goncourt. Le Goncourt passera, mais il ne s’oublie jamais. Bougar, étonne-nous encore et encore !”

“Dans la cour des grands”

 

Au Burkina Faso, L’Observateur Paalga constate que, avec ce prix mérité, Mohamed Mbougar Sarr “est entré dans la cour des grands, ce que jusqu’à présent aucun de nos écrivains d’expression française n’est parvenu à faire”, malgré leur talent. Le journal de Ouagadougou ajoute : “À travers lui, c’est son pays natal, le Sénégal, et au-delà du pays de la Teranga, toute l’Afrique au sud du Sahara qui s’enorgueillissent de compter parmi leurs fils un tel talent. Et on espère que le meilleur est à venir pour lui.”

“Avec Mbougar, c’est l’Afrique noire qui est honorée en matière d’écriture. Aussi, cette reconnaissance historique est à saluer à sa juste valeur”, acquiesce Aujourd’hui au Faso, un autre journal burkinabé.

 

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Source : Courrier international

 

 

 

 

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