Mauritanie : l’autre 28 novembre qui dérange Ould Ghazouani

La Mauritanie va fêter le 28 novembre prochain le 61ème anniversaire de son indépendance. Derrière cette fête nationale se cache l’autre 28 novembre de l’assassinat en 1990 sur la base d’Inal au Nord du pays, de 28 soldats négro-mauritaniens de la vallée du Fleuve Sénégal.

C’est un tsunami de chagrins sans cesse pour les veuves et orphelins qui attendent depuis 32 ans les corps pour des sépultures dignes. Une journée de deuil national pour la diaspora qui n’oublie pas cet autre 28 septembre où 28 soldats négro-mauritaniens ont été lâchement assassinés sur la base d’Inal dans la région de Nouadhibou, au Nord du pays. 28 Le chiffre choisi par les criminels du régime de Ould Taya pour célébrer la fête de l’indépendance.

Un génocide qui s’inscrit dans le cadre de la vaste épuration ethnique qui atteint son paroxysme en avril 1989 avec plus de 60000 négro-mauritaniens de la vallée déportée au Sénégal et au Mali et d’autres disparitions de militaires et de civils issus de la même composante nationale.

L’autre 28 septembre qui dérange Ould Ghazouani et tous les locataires du palais de Nouakchott depuis 2005. Des crimes qui restent impunis à cause de la loi d’amnistie de 1993 qui protège ainsi les militaires.

Ce tabou de la gouvernance militaire est dans le collimateur de l’Alliance des 5 partis de l’opposition qui prendra part au prochain dialogue national auquel participeront le pouvoir, les partis politiques et la société civile.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 02 novembre 2021)

 

 

 

 

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