Mauritanie : le gouvernement durcit la loi sur la presse en ligne

Désormais les journalistes et bloggeurs mauritaniens devront passer d’abord par le procureur de la république pour la mise en ligne de leurs publications avant leur immatriculation auprès du ministère de la communication et pour boucler la boucle, s’entourer d’une équipe de journalistes professionnels.

C’est un des résultats du dernier conseil des ministres qui comble ainsi un vide juridique mais durcit à la fois la liberté de la presse en Mauritanie.  Les journalistes et bloggeurs sont soumis à un parcours de combattant avec une première étape chez le procureur de la république avant une immatriculation au ministère de la communication.

C’est une loi qui vise les réseaux sociaux et les sites d’information qui devront désormais s’entourer d’une équipe de journalistes professionnels. Ce qui est une bonne chose pour éviter les fake-news, la désinformation et la diffamation contraires à la déontologie journalistique. C’est le circuit de la presse en ligne qui est surtout pointé du doigt comme des conditions draconiennes qui s’apparentent à du flicage qui porte atteinte à la liberté de la presse.

L’adoption de ce projet de loi remet à l’ordre de jour la loi sur la cybersécurité dont la promulgation poserait des problèmes sur les offenses du chef de l’Etat et du moral des forces armées et de sécurité. L’exemple le plus récent avec l’arrestation d’un journaliste qui a publié sur sa page Facebook des images de gendarmes, est révélatrice d’une loi liberticide dénoncée par l’opposition qui a apporté des amendements pour la modifier lors de sa présentation devant le parlement il y a plus d’un mois.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 07 octobre 2021)

 

 

 

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