La récompense cette semaine à Nouakchott de chercheurs mauritaniens et de jeunes docteurs de l’Université des Lettres et sciences humaines de Nouakchott, est considérée par les observateurs comme une volonté du gouvernement de faire de la science et de la technologie et de l’innovation le moteur du développement.
Une ambition affichée par le président Ould Ghazouani qui a mis en place en février 2020 l’agence nationale de recherche scientifique et de l’innovation complétant ainsi le dispositif du Haut conseil à la recherche scientifique et à l’innovation, créé en 2016. Les récompenses du gouvernement aux jeunes chercheurs mauritaniens et jeunes professeurs de l’Université des Lettres et Sciences Humaines de Nouakchott, est un signal fort pour encourager les jeunes lauréats à trouver des solutions qui façonneront demain leur pays grâce à l’innovation car c’est en voulant innover qu’on devient chercheur.
Mais dans ce domaine la Mauritanie est très en retard par rapport à ses voisins occupant sur le podium de la recherche presque l’avant dernière place sur 44 pays africains. Le Maroc est le meilleur élève. Le chemin qui reste à parcourir est donc très long. C’est le système de l’enseignement supérieur qui est pointé du doigt. Et au de-là c’est le système éducatif à double vitesse qui pénalise la recherche dont les coûts de formation en science et en ingénierie sont élevés.
Le fonds national destiné au financement des projets et programmes de recherche existe mais ne suffit pas pour une agence nationale qui vient à peine de démarrer. Pour faire de la science de la technologie, il faut des moyens et une stratégie de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 septembre 2021)
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