Courrier international – La ville néerlandaise propose d’aider les descendants de victimes du passé esclavagiste des Pays-Bas à changer de nom de famille. Elle s’engage à couvrir leurs frais d’état civil.
“Les Néerlandais qui veulent changer de nom de famille parce que celui-ci a un lien avec l’esclavage sont confrontés, aujourd’hui encore, à de grosses factures et à beaucoup de paperasse”, rapporte le site d’information NU. nl le mardi 7 septembre. Selon les cas, un changement de nom à l’état civil néerlandais peut coûter plusieurs milliers d’euros, ajoute le journal en ligne.
Dans le cas d’une personne portant un nom sans lien avec l’histoire du pays mais suscitant des moqueries, comme “Poepjes” [“Caca”], les autorités se montrent généralement compréhensives et demandent seulement 835 euros de frais de dossier. “Mais pour les patronymes qui puisent leurs origines dans le passé colonial des Pays-Bas, un examen psychologique est obligatoire”, ce qui fait augmenter le montant exigé par l’administration, explique NU. nl.
C’est dans ce contexte que la mairie d’Utrecht a décidé d’intervenir :
La ville d’Utrecht trouve cela inopportun et souhaite que, pour les détenteurs d’un tel nom, la modification soit plus facile. Si nécessaire, la ville paiera elle-même les factures, à l’initiative du conseil municipal.”
Le site donne quelques exemples liés à l’esclavage. “Certains noms de famille donnés aux esclaves étaient formés à partir de ceux de leurs propriétaires. C’est le cas de ‘Vriesde’, dérivé de ‘De Vries’. Ou encore de ‘Kenswil’, dérivé de ‘Wilkens’.” Il arrivait également, raconte NU. nl, que des esclaves soient nommés d’après une ville européenne, comme “Amsterdam”, “Seedorf” ou encore “Barneveld”.
Le journal en ligne note toutefois qu’en un an, aux Pays-Bas, seule une personne a demandé un changement de nom en raison d’un lien avec l’esclavage.
Source : Courrier international
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