Une poignée de main historique entre Obama et Castro

Le sommet des Amériques réunit à Panama les chefs d’Etat d’Amérique latine et le président Obama. La rencontre doit inscrire dans le marbre le rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis, dont les présidents se sont vus le 10 avril.

 

Deux jours de discussions en présence du président Obama et de 33 chefs d’Etat sud-américains : le septième sommet des Amériques – le premier avait eu lieu en 1994 – s'est ouvert ce 10 avril à Panama avec un thème vedette : le rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba.

Un objectif symbolisé par une poignée de main entre Raul Castro et Barack Obama dès l'ouverture du sommet. Les deux présidents s'étaient déjà croisés lors des funérailles de Nelson Mandela, rappelle El Nuevo Herald, mais c'est la première fois qu'ils se rencontrent personnellement. Une réunion officielle entre les deux chefs d'Etat doit se tenir dans la journée du 11 avril.

Cette toile de fond qui voit Cuba assister pour la première fois au sommet des Amériques n’occultera pourtant pas les sujets qui fâchent. Et tout particulièrement celui de la situation politique et économique du Venezuela, un pays au bord du défaut de paiement et où le pouvoir multiplie les répressions à l’encontre de ses opposants et supposés conspirateurs. En mars, le président Obama avait qualifié le Venezuela de “menace pour la sécurité nationale” des Etats-Unis et le ton était monté entre les deux pays.

Crise diplomatique entre Caracas et Washington

Si la crise vénézuélienne n’est pas à l’ordre du jour du sommet, “elle résonne dans l’antichambre de l’inauguration de cet événement”, relève le quotidien de Caracas El Universal, jusqu’à conduire l’ancien président mexicain Felipe Calderón [2006-2012] à déclarer, cite le journal : “Le silence et la passivité ne sont pas des options acceptables. Nous préférons exiger plutôt que de nous taire.”

D’anciens présidents d’Amérique latine et d’Espagne ont en effet décidé de rompre le silence sur le “manque de garanties démocratiques” au Venezuela et de “présenter une déclaration exigeant la remise en liberté des prisonniers politiques ainsi que la mise en œuvre d’élections ‘libres et justes’”, écrit le quotidien espagnol El País. Les anciens présidents espagnols José María Aznar [1996-2004] et Felipe González [1982-1996] participent à cette initiative à laquelle se sont associés 24 ex-présidents sud-américains.

“Bien que cette prise de position soit purement symbolique, commente le politologue Daniel Lansberg-Rodriguez dans la revue américaine Foreign Policy,elle contribue à démonter le récit officiel de la solidarité entre pays latino-américains face à l’impérialisme américain”.

 

Source : Courrier international

 

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