Face à la flambée des prix qui perdure depuis plus d’une année, le gouvernement mauritanien promet des mesures fortes pour contrôler les prix des denrées alimentaires et de la viande. Des décisions fermes sont attendues dans ce sens dans les jours à venir pour soulager le calvaire des populations les plus démunies.
C’est la réponse du gouvernement à l’injonction du président Ould Ghazouani lors du conseil des ministres de la semaine dernière. Le message est bien compris face à une situation de flambée des prix qui perdure depuis presque une année résultant des implications économiques et sociales de la covid-19.
En réalité la Mauritanie comme ses voisins sahélo-sahariens, est tributaire des importations alimentaires avec un quasi-monopole de deux groupes dans ce secteur, héritage d’une décennie de clientélisme et de corruption. Il est urgent que l’Etat reprenne son rôle de redistribution et de subvention des produits alimentaires.
Les boutiques alimentaires ne protègent pas à long terme les citoyens contre l’inflation. C’est conscient de ce rôle protecteur du pouvoir d’achat que le gouvernement s’apprête à prendre des mesures fortes contre la hausse des prix des denrées alimentaires et de la viande ainsi que la distribution du poisson à l’intérieur du pays.
Des mesures considérées salutaires mais insuffisantes pour un gouvernement dont la nouvelle politique agricole peine à décoller pour l’autosuffisance alimentaire. Ce sont les secteurs de l’agriculture, l’Élevage et la pêche qui sont pointés du doigt.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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