Le viol utilisé comme arme de guerre en Éthiopie

Amnesty International reproche à l'armée fédérale éthiopienne et ses alliés de commettre des atrocités dans le Tigré.

C’en est bel et bien terminé du cessez-le-feu entre les forces gouvernementales de l’Ethiopie et les forces armées tigréennes autoproclamées.

Abiy Ahmed a lancé mardi [10.8.21] un appel à la mobilisation générale.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed appelle son armée et les milices alliées à donner « une fois pour toutes » un coup d’arrêt aux combattants du Tigré. Le chef du gouvernement enjoint tous « les Ethiopiens aptes et majeurs » à « montrer leur patriotisme » et à rejoindre les forces de défense nationale.

Cet appel survient alors que les forces tigréennes ont repris la capitale régionale Mekele fin juin et continué depuis leur avancée dans les régions voisines de l’Afar (à l’est du Tigré) et l’Amhara (au sud du Tigré).

Des combattants tigréens en juin 2021, à Mekele Des combattants tigréens en juin 2021, à Mekele

« Une situation inimaginable »

 

Selon Befeqadu Hailu, analyste politique éthiopien, « cet appel à la mobilisation des civils [lancé par le Premier ministre Abiy Ahmed] n’est pas nécessaire […]. Cette crise est hors du commun, inimaginable », ajoute-t-il. Et il poursuit : « Les marchés se sont effondrés dans la région du Tigré comme dans l’Afar. Dans l’Afar, près de 200 000 personnes ont été déplacées suite à l’attaque menée par les Tigréens durant leur avancée vers l’Afar et l’Amhara. Beaucoup de personnes ont aussi été déplacées dans la région Amhara alors que les violences se sont étendues hors du Tigré. Ce qui se passe est inimaginable. »

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Sandrine Blanchard

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

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