Mauritanie : la modernisation de bâtiments publics dans le collimateur des observateurs

Dans sa phase d’accélération du programme quinquennal de Ould Aziz, le gouvernement est sur le terrain pour s’enquérir de visu les avancements des travaux comme en témoigne cette tournée d’information du ministre de l’habitat des chantiers de deux complexes gouvernementaux cette fin de semaine à Nouakchott.

C’est une véritable course contre la montre à laquelle se livre le gouvernement depuis le coup de colère du président Ould Ghazouani sur la lenteur de son programme et les différents couacs dans l’exécution de celui-ci. Les observateurs assistent depuis cette colère du chef de l’exécutif à un changement de cap du gouvernement, du moins dans sa méthode du discours. La modernisation des bâtiments publics s’inscrit dans cette démarche pour rendre plus visible tous les services de l’Etat surtout les plus importants.

Dans cette perspective, les travaux de la construction d’un complexe gouvernemental à 9 étages au cœur de Nouakchott et d’un autre complexe de plusieurs étages dans le quartier Ksar et l’extension du centre hospitalier de Nouakchott et le nouveau local de l’assemblée nationale, sont dans le collimateur du ministre de l’habitat très confiant après sa visite des chantiers.

Cependant cette dotation des services de l’Etat de bâtiments modernes a un coût mais le plus important pour les observateurs c’est la politique de l’habitat du gouvernement dans un pays qui ne comptait que 8000 habitants en 1960.

Aujourd’hui la capitale compte près d’un million d’habitants soit un peu plus d’un tiers de la population qui vit dans les quartiers périphériques où le problème du logement se pose avec acuité surtout pour les travailleurs de l’informel et les masses laborieuses du port de Nouakchott.

La modernisation des bâtiments publics est une chose et le logement social est une autre chose. Les deux doivent aller de pair pour lutter contre les spéculations foncières et immobilières et les occupations illégales de terrains par les citoyens.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste