Bientôt les rues de Nouakchott seront surveillées par des caméras vidéos. Un dispositif financé par la Chine pour sécuriser la capitale et dont le coût est estimé à 22 millions de dollars.
C’est un projet du gouvernement qualifié d’incohérent par les observateurs qui pointent une politique fausse solution à la recrudescence de l’insécurité dans la capitale qui compte aujourd’hui plus du tiers de la population mauritanienne. Nouakchott fait face depuis quelques jours à une pénurie d’eau criante en raison de cette expansion rapide qui manque de suivi gouvernemental au même rythme d’extension du réseau d’adduction comme vient de le reconnaître le porte-parole du gouvernement.
C’est le dysfonctionnement du réseau de distribution qui explique la galère des Nouakchottois confrontés en cette période du Ramadan à la hausse des prix malgré les mesures prises par le gouvernement. Nouakchott c’est également une ville insalubre avec des déchets à ciel ouvert et une capitale où il est dangereux de vivre surtout dans les quartiers populaires où les vols à main armée et les meurtres sont légion.
Autant de vrais problèmes qui demandent de vraies solutions. Ce financement chinois pour la surveillance des rues dont le coût est estimé à 22 millions de dollars apparaît comme une mauvaise priorité au regard des préoccupations de la population. C’est la Chine la grande gagnante comme toujours qui va apporter son savoir- faire ou sa technologie pour assurer le fonctionnement et la maintenance des caméras de surveillance.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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