Le chiffre du jour – L’épargne mondiale, espoir de la relance économique post-Covid ?

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’épargne des ménages du monde entier atteint près de 4 500 milliards d’euros (5 400 milliards de dollars). Un matelas qui pourrait permettre un fort rebond économique lors de la reprise généralisée de l’activité, raconte le Financial Times.

 

Après plus d’un an de crise sanitaire génératrice de morosité psychologique et économique, “les consommateurs tout autour du monde […] sont de plus en plus confiants quant aux perspectives économiques”, souligne le Financial Times, optimiste. Et cette confiance est portée par l’épargne, qui atteint 4 500 milliards d’euros au niveau mondial, “ouvrant la voie à une reprise solide des dépenses, alors que les activités économiques reprennent”, du moins en partie.

Il y a effectivement des raisons d’espérer, sachant que cette somme correspond “à plus de 6 % du PIB mondial”, selon les estimations de l’agence de notation Moody’s, sur lesquelles se base le journal économique. Alors que “les magasins, les bars et les restaurants” rouvrent ou devraient le faire sous peu, cette confiance des consommateurs – au plus haut depuis le début des mesures en 2005, selon l’index du Conference Board – va dans le sens d’une volonté de dépenser.

Et les effets sur l’économie mondiale seraient tout à fait notables, selon Moody’s :

Si les consommateurs dépensaient à peu près un tiers de leur surplus d’économies, la croissance mondiale gagnerait plus de deux points de pourcentage cette année et l’année prochaine.”

Épargnes inégales

 

Malgré les souffrances de l’économie mondiale provoquées par la pandémie, “les ménages ont été protégés par des programmes de relance gouvernementaux sans précédent” et les mesures de confinement ont réduit leurs dépenses, leur permettant de mettre de l’argent de côté.

Ces suppléments d’épargne sont d’ailleurs les plus élevés, sans trop de surprise, dans les pays les plus développés en Amérique du Nord et en Europe, précise Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s. Rien qu’aux États-Unis, le total de ces épargnes forcées atteint près de 2 000 milliards de dollars (1 600 milliards d’euros). De quoi être rassuré pour l’avenir.

Pourtant, en Asie, les montants sont moins élevés car “la pandémie a été contenue” plus rapidement. En Amérique du Sud et en Europe de l’Est, les dégâts provoqués par le virus sont plus importants et les aides d’État moins poussées, précise le FT.

La confiance en une reprise solide de la consommation est donc peut-être un peu précoce. Jean Hatzius est économiste chez Goldman Sachs et nuance auprès du quotidien britannique : “Les deux tiers des surplus d’économies aux États-Unis sont celles des 40 % les plus aisés.” Une catégorie de la population plus encline à “garder” cette épargne “plutôt que de la dépenser”.

 

 

Financial Times – Londres

 

 

Source : Courrier international

 

 

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