Regain de tension sociale en Mauritanie et surtout à Nouakchott où les médecins en chômage emboîtent le pas des enseignants du fondamental et professeurs du secondaire avec un sit-in devant le palais de Nouakchott. Les médecins non recrutés dénoncent les solutions partielles et provisoires du gouvernement.
C’est un véritable mécontentement général des enseignants et médecins auquel les observateurs assistent depuis une semaine. Plus de 2000 enseignants à Nouakchott et à l’intérieur du pays ont répondu à l’appel de 4 syndicats de l’enseignement. Une mobilisation qui semble ne pas être entendue par le gouvernement qui devra affronter une nouvelle fronde de médecins qui réclament leur recrutement. Un paradoxe du ministère de la santé dont la promesse de recrutement est mise en cause avec le nombre de postulants estimés à 97 qui est supérieur au chiffre officiel 85.
Cette difficulté d’absorber le chômage interroge la politique de recrutement du gouvernement dans un contexte de deuxième vague de la covid-19 plus meurtrière qui avait poussé les autorités il y a un mois à faire appel à des médecins de l’intérieur et de la diaspora pour faire face à la saturation des hôpitaux et centres de santé. Une contradiction révélatrice d’un nouveau passage d’un gouvernement technocratique à un gouvernement tourné vers une politique de colmatage.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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