Après l’annonce par le Premier Ministre M. Mohamed Ould Bilal du passage imminent à la phase d’accusation des personnes impliquées dans le dossier de la décennie de Ould Aziz, les parlementaires de la majorité sont divisés sur la composition de la Haute Cour de Justice.
Ce tiraillement entraîne le report de la constitution de la Haute Cour de Justice et réveille chez les députés de l’UPR, parti au pouvoir, les vieux démons de la division. Le spectre des dégâts collatéraux plane de nouveau, comme c’est le cas à chaque étape de cette affaire à rebondissements. Les plus spectaculaires de ces dégâts collatéraux sont sans doute les fuites d’enregistrements vocaux dans le but de compromettre la procédure.
Ce nouveau rebondissement est révélateur, selon le député Khalil Ould Teyyib, de l’existence d’un système parallèle de renseignements au service de l’ancien président Ould Aziz. A ce stade du feuilleton politico-judiciaire, les regards se portent sur le président Ould Ghazouani qui a pris l’engagement de ne pas interférer dans le processus et de le laisser aller jusqu’à son terme. La réhabilitation d’anciens ministres du régime de Ould Aziz et d’hommes d’affaires mis en cause par le rapport de la commission d’enquête parlementaire est cependant de nature à susciter des interrogations sur la volonté de faire toute la lumière sur cette affaire dite de la décennie Ould Abdel Aziz..
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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