Mauritanie : le gouvernement de résultats dans le collimateur des observateurs

Les sorties médiatiques de l’ensemble du gouvernement de Ould Bilal ont tendance à se bousculer ces deux dernières semaines au point que les observateurs ont le sentiment d’exécutants pris à la gorge pour appliquer une feuille de route dont les priorités sont plus sociales.

Après des instructions au gouvernement de trouver des solutions à la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires par le président Ould Ghazouani, les mauritaniens ont l’impression que son chef de l’exécutif revient assez souvent à l’art de l’exécution pour appliquer dans les meilleures conditions son ambitieux programme quinquennal.

Sentiment partagé par les observateurs qui pointent les nécessités et vertus aux ministres de plus en plus incités à produire des résultats lisibles et concrets pour la réussite de l’ambitieux programme quinquennal. C’est le premier ministre Ould Bilal qui pousse son gouvernement à aller sur tous les fronts pour relever tous les défis politiques, économiques et sociaux. Il y a de quoi faire dans un pays où plus de la moitié de la population vit au- dessous du seuil de pauvreté et après plus de 10 ans de pillage de ses ressources naturelles.

Entre la reprise en main des prix des denrées alimentaires désormais produits stratégiques exclus de toute fluctuation des prix et un nouveau projet de loi sur la police environnementale, et la nouvelle loi sur les associations, la réforme des retraites et de la sécurité sociale, la réforme de l’éducation nationale, la réforme du code de commerce et l’ouverture de l’investissement au privé, les sujets ne sont pas du tout repos. C’est l’acte 2 du quinquennat de Ould Ghazouani sous les feux de l’actualité.

Les ministres sont sommés de donner des résultats concrets surtout quand il y a urgence comme en témoignent toutes les mesures contre la hausse des prix des denrées alimentaires. Urgence alimentaire avec la distribution gratuite de kits alimentaires en février prochain aux familles pauvres La troisième urgence est sanitaire avec plus de décès même si les cas graves commencent à diminuer dans les hôpitaux. En attendant d’affronter les députés à l’assemblée nationale,le premier ministre ne manque pas d’arguments pour son premier bilan depuis sa nomination.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste