Mauritanie : le gouvernement de Ould Bilal entre une gestion dépensière et l’impunité

Depuis la crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19 en mars dernier les secteurs de la santé de l’hydraulique rurale, de l’électricité et des finances dans l’exonération des denrées de première nécessité, des aides sociales connaissent un bond spectaculaire en matière de dépenses publiques représentant aujourd’hui plus de 90 pour cent du budget du fonds spécial de solidarité national.

Cela signifie que le gouvernement mauritanien vient de passer le cap des 2 milliards et demi nouvelle monnaie sur les 5 milliards. Des dépenses pour faire face à la covid-19 dans un contexte de deuxième phase meurtrière qui inquiète les autorités de Nouakchott en attente de vaccins qui arriveront entre février et mars 2021. Ces vaccins ont un coût.

En attendant d’autres dépenses sont indispensables pour les bouteilles d’oxygène et du matériel médical pour faire face aux nombreux cas graves dans les hôpitaux et centres de santé. Cependant les observateurs pointent l’opacité qui entoure la gestion de cette crise avec les milliards nouvelle monnaie provenant des aides de partenaires internationaux et les contributions nationales depuis la première vague.

L’opposition démocratique demande un audit pour éclairer l’opinion publique. Entre une gestion dépensière non transparente du fonds de solidarité sociale et un espoir de vaccins anti covid-19 les mauritaniens acceptent difficilement l’impunité des responsables politiques.

Le président Ould Ghazouani confirme le blanchiment du patron de la SNIM Ould Diaye en le nommant président du conseil d’administration, un poste confié d’habitude à l’Etat. Les dysfonctionnements graves au ministère de l’hydraulique et de l’assainissement laissent penser à une impunité des responsables qui tournent le dos à la bonne gestion.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste