La mise en place d’un hôpital de campagne par l’armée et le renfort du personnel soignant de Nouakchott par des médecins de l’intérieur du pays voire de l’extérieur sont autant de nouvelles mesures pour faire face à la deuxième vague plus meurtrière que la première dont la gestion avait suscité des critiques de l’opposition et impacté l’union sacrée autour de Ould Ghazouani.
Cette deuxième vague du coronavirus est considérée par les observateurs comme faute de gestion des autorités politiques et sanitaires qui ne l’ont pas anticipé et baissé les bras dès la diminution des contaminations comme en témoigne la fermeture des trois centres militaires de santé répartis dans la capitale lors de la première vague. Les révélations d’occupation des lits de réanimation par plus de 80 pour cent des cas graves et la faiblesse de leur prise en charge sont autant de facteurs de mauvaise gestion de la crise sanitaire qui entre dans une deuxième phase plus meurtrière avec chaque jour des morts et des cas critiques.
La déclaration du ministre de la santé d’un stock de 200000 bouteilles d’oxygène est un aveu de faiblesse congénitale du manque criant de lits de réanimation dans les hôpitaux quasi saturés de malades de la covid-19. Des observateurs sur place interpellent le président à déclarer l’état d’urgence sanitaire pour faire respecter le couvre-feu, les mesures barrières dans les mosquées et Mahadras dans les marchés et commerces dans les transports et même dans les entrées des hôpitaux et centres médicaux. C’est le laxisme des autorités de Nouakchott et le laisser-aller des citoyens qui sont pointés du doigt face à un virus qui semble retrouver des conditions favorables de propagation.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 19 décembre 2020)
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