Mauritanie : les députés face à leur responsabilité sur la réforme du système éducatif

Le projet de loi d’orientation sur l’éducation est en discussion à l’Assemblée nationale après une seconde lecture du ministre adoptée par le gouvernement. Face à leur responsabilité, les députés devront l’adopter pour apaiser la situation politique et donner l’espoir aux Mauritaniens de mieux vivre ensemble.

C’est un nouveau système unique éducatif qui prend en compte l’introduction des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) dans l’enseignement dès le début du cursus scolaire mais avec ce contournement de l’arabe c’est-à-dire un enseignement à géométrie variable selon la situation sociodémographique des régions.

Autrement dit les écoliers non arabophones au Sud apprendront l’arabe et les autres au Nord, au centre et à l’Est, le pulaar, le soninké et l’ouolof.

La nouvelle réforme fait donc un premier pas vers le mieux vivre ensemble en reconnaissant la diversité linguistique tout en maintenant hégémonique l’arabe comme langue d’ouverture et d’enseignement. Le français revient à la grande porte dès la deuxième année du collège et l’anglais dès la première année.

Cette seconde lecture de la loi d’orientation dans ses grands principes est donc un progrès par rapport à la première mouture. Les députés de la majorité et de l’opposition ont donc quelques jours pour amender ou approuver entièrement cette réforme à laquelle aspirent les Mauritaniens après l’échec d’au moins de cinq réformes depuis 1960.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 18 juillet 2022)

 

 

 

 

 

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