Pour la deuxième année consécutive à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays le président mauritanien n’est pas entré dans l’histoire en tournant le dos à la réconciliation nationale. Ould Ghazouani n’a pas saisi cette opportunité pour parachever l’unité nationale écornée par ses prédécesseurs depuis 78.
Pas un geste d’ouverture aux réfugiés du Sénégal rentrés depuis 2008 mais étrangers chez eux suite à des déportations massives en 89 sous le régime de Ould Taya. Une épuration ethnique qui atteindra son paroxysme avec les exécutions extrajudiciaires de 28 soldats de la vallée à Inal en 91 pour fêter l’indépendance.
Pas un seul mot de compassion à ces veuves et orphelins qui réclament les corps depuis 30 ans pour des sépultures dignes. Des crimes abominables contre les noirs de la vallée sous le régime de Ould Taya reconnus par l’ex-président Ould Aziz. Pas de signe d’apaisement pour parachever l’unité nationale.
Aucune volonté politique pour briser le long silence sur le règlement du passif humanitaire gage de la réconciliation nationale à laquelle aspire le peuple mauritanien. Après deux ans de pouvoir Ould Ghazouani se fait sortir tout seul par l’histoire de l’alternance militaire. Les bourreaux sont des militaires et le président mauritanien ne se fera pas Harakiri pour la mise en place d’une commission nationale de vérité et de justice.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 novembre 2020)
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