Mauritanie : les acteurs de la pêche artisanale à Nouadhibou interpellent Ould Ghazouani

Parmi les secteurs prioritaires de la relance économique la pêche figure en bonne place en particulier la pêche artisanale qui face depuis des années à une pratique illégale des bateaux de pêche industrielle et également aux effets collatéraux de la covid-19.

 Cette absence de contrôle de l’Etat interpelle les acteurs de la pêche artisanale et la société civile qui tirent sur la sonnette d’alarme avec en première ligne des pratiques illégales des navires de pêche industrielle qui accèdent aux mêmes zones de pêche que les pêcheurs artisanaux portant préjudice à l’écosystème marin et au marché local.

Face à cette situation ils demandent à Ould Ghazouani des mesures urgentes pour sauvegarder les ressources halieutiques du pays au moment où les négociations pour le renouvellement des accords de pêche avec la Chine se tiennent à Nouakchott au lendemain de la prorogation du protocole de pêche avec l’Union Européenne.

De l’opacité depuis des décennies l’Etat mauritanien devra passer à la transparence pour sauver un secteur aussi vital de l’économie maritime doté de plus de 5000 pirogues et qui emploie près de 40000 personnes.

Mais depuis l’apparition du coronavirus en mars dernier la capitale économique s’est presque vidée de ses pêcheurs artisanaux diminuant considérablement la production comme en témoignent les nombreuses grèves pour relancer les activités. Huit mois après la crise sanitaire l’impact sur l’économie est réel. Ould Ghazouani est appelé à la rescousse.