Au lendemain des premières enquêtes préliminaires sur la mort du citoyen Abass Diallo tué par une balle d’une patrouille de l’armée dans le département de Mbagne, la nomination d’un nouveau chef d’Etat-major des forces armées est considérée par les observateurs comme une première réponse politique pour apaiser la situation.
Le petit chambardement dans la garde et la police nationale et les forces armées spéciales s’inscrit dans cette démarche.
Mais les observateurs ne sont pas dupes. L’armée c’est la république. Et en tentant ainsi d’anesthésier l’opinion publique par des changements au niveau des postes de responsabilité le chef des armées contourne l’Etat de droit en prétendant apaiser une situation. Il s’agit d’une bavure de l’armée, un assassinat d’un citoyen. La tentation de régler les dysfonctionnements à huit clos de nominations est un déni de justice.
Cette politique qui prévaut au sommet de l’Etat n’est pas une bonne nouvelle et ne présage rien de bon pour le pays. La continuité d’un Etat raciste est un danger pour les générations à venir. Les mauritaniens aspirent à vivre ensemble. Après 9 mois le régime de Ould Ghazouani semble ne plus avoir la légitimité pour mener les réformes qui s’imposent.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 09 juin 2020)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com