Pandémie Covid-19 Mauritanie : le coronavirus exacerbe le paradoxe d’infirmiers dans la rue

Le recrutement d’infirmiers par la fonction publique mauritanienne est un sujet incontournable surtout en temps de crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19. L’occasion est belle pour la coordination des infirmiers du privé de descendre dans la rue ce début de semaine à Nouakchott pour réclamer un geste de l’Etat.

Dans un pays qui manque cruellement de médecins les infirmiers estimés à 3000 en 2015 jouent un rôle important dans le suivi des malades surtout en temps de crise comme celle du covid-19. Et pourtant l’engouement pour ce métier est bien réel avec 20000 jeunes intéressés par la formation en 2017. Et d’année en année les jeunes diplômés s’orientent de plus en plus vers des filières d’infirmiers sociaux et sages-femmes.

En attendant leur sortie la promotion de 2011 fait parler d’elle cette semaine à Nouakchott où des infirmiers du privé sont descendus dans la rue pour réclamer leur intégration dans la fonction publique au moment où le pays a besoin d’eux pour lutter contre le covid-19.

Aujourd’hui près de 3000 infirmiers sont au chômage. Un paradoxe révélateur d’une politique de santé publique déficiente.

Les observateurs s’interrogent sur la nécessité de poursuivre la formation chaque année de ce personnel paramédical livré au chômage faute de fiche budgétaire et au privé qui ne peut pas non plus recruter tout le monde.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 03 juin 2020)

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