Oxfam s’apprête à se retirer de 18 pays et à supprimer 1.500 emplois

La crise du coronavirus, couplée à de premières difficultés financières, oblige l'organisation humanitaire à supprimer ses bureaux dans de nombreux pays.

L’organisation d’aide humanitaire Oxfam International n’échappe pas à la crise du coronavirus. Elle s’apprête à licencier près de 1.500 personnes, et à mettre fin à ses activités de lutte contre les inégalités dans 18 pays.

La crise financière mondiale suscitée par la pandémie de Covid-19 s’est ajoutée à plusieurs difficultés auxquelles faisait déjà face l’organisation depuis quelques temps.

Fortement dépendante de ses magasins, installés notamment en Europe, et des campagnes de dons citoyens, Oxfam a vu ses revenus diminuer considérablement avec les mesures de confinement. Il y a deux ans, le scandale d’abus sexuels commis en Haïti par des employés de l’organisation lors du séisme de 2010 avait déjà provoqué une baisse des dons, notamment en Angleterre, où est basée la confédération.

Restructuration à grande échelle

 

Oxfam est actuellement présente dans 66 pays, et compte 20 filiales nationales. Après sa restructuration, elle devrait conserver une présence physique dans 48 pays, mais le personnel craint que les réductions budgétaires n’amènent d’autres réductions d’emplois.

D’après les premières déclarations, Oxfam devrait licencier 1.450 personnes parmi ses 5.000 employé·es, et mettre fin à sa collaboration avec 700 organisations partenaires, sur les 1.900 qu’elle compte aujourd’hui.

«Les changements organisationnels que nous avons annoncés [mercredi], combinés à d’autres phases de transformation dans les mois à venir, constitueront la base de notre avenir au cours de la prochaine décennie, à mesure que les effets à long terme de cette pandémie dévastatrice se feront plus clairs», a déclaré Chema Vera, le directeur exécutif d’Oxfam International.

Les 18 pays concernés par la fermeture des bureaux nationaux sont la Thaïlande, l’Afghanistan, le Sri Lanka, le Pakistan, le Tadjikistan, Haïti, la République dominicaine, Cuba, le Paraguay, l’Égypte, la Tanzanie, le Soudan, le Burundi, le Rwanda, le Sierra Leone, le Bénin, le Liberia et la Mauritanie.

Chema Vera a affirmé qu’Oxfam continuera néanmoins de soutenir les mouvements sociaux dans ces pays, et tâchera d’influencer avec l’aide de ses partenaires les gouvernements et les secteurs privés «en faveur d’un changement positif».

Repéré par Léa Polverini

Repéré sur The Guardian

Source : Slate

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