L’hydroxychloroquine continuera d’être prescrite aux malades du Covid-19 au Sénégal. L’annonce faite le 2 mai 2020 par les autorités sanitaires s’appuie sur des études réalisées par le professeur Moussa Seydi, l’infectiologue qui coordonne la prise en charge des personnes touchées par le Sars-Cov-2. « Vu (les) résultats préliminaires, nous allons continuer notre prise en charge avec l’hydroxychloroquine », a-t-il déclaré.
Deux études ont été réalisées, une première sur le continent africain, où de nombreux autres pays ont déjà adopté l’hydroxychloroquine comme option thérapeutique. Une des analyses montre que sur 181 patients, la durée médiane d’hospitalisation était de treize jours pour les malades n’ayant reçu aucun traitement, onze pour ceux ayant reçu de l’hydroxychloroquine seule, neuf pour ceux ayant reçu de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine (antibiotique) et même huit pour ceux ayant consulté tôt et démarré le traitement dans les 24 heures.
L’autre étude portant sur les effets secondaires est basée sur 362 sujets. Lesquels ont été observés chez douze personnes, a indiqué le professeur Seydi. Le traitement a été maintenu pour quatre d’entre elles parce que les effets n’étaient pas « gênants » et arrêté pour les huit autres, mais il n’y a eu « aucun effet secondaire grave » et tous les signes ont régressé à la fin du traitement. Plus de 700 malades sont traités dans vingt centres de prise en charge.
Une épidémie qui « ne faiblit pas » mais sous contrôle
Avec ces études, le Sénégal confirme son choix de suivre l’exemple du professeur français Didier Raoult et de généraliser la prescription, en milieu hospitalier, de l’hydroxychloroquine, antipaludique disponible sur le marché, au cœur d’une querelle internationale d’experts quant à son efficacité et son inocuité.
Par ailleurs, le Sénégal est l’un des rares pays africains à participer à Solidarity, l’essai clinique mondial lancé par l’Organisation mondiale de la Santé qui teste quatre protocoles de soins dont l’hydroxychloroquine.
« Si l’épidémie ne faiblit pas » au Sénégal, le ministre sénégalais de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a assuré que la pandémie restait sous contrôle. Mais il a souligné qu’en un mois le nombre de cas avait « plus que quintuplé » et que la transmission se produisait de plus en plus par une voie plus inquiétante dite communautaire, c’est-à-dire sans lien établi entre les nouveaux cas et ceux déjà décelés.
Le premier cas de Covid-19 a été officiellement enregistré le 2 mars au Sénégal, qui compte aujourd’hui plus d’un millier de personnes infectées par le nouveau coronavirus. Depuis quelques semaines, les capacités de dépistage ont été renforcées.
Source : France Info
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