Après une semaine du Ramadan le rite essentiel de l’islam, les mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19 empêchent les mauritaniens de prier dans les mosquées. Cette situation commence à faire grincer les dents de certains Imams et associations islamiques à Nouakchott qui montent au créneau cette semaine pour demander au moins la prière du vendredi avec obligation de respect des mesures sanitaires édictées par le gouvernement.
C’est le sens de la déclaration de l’Association Al-Islah pour la fraternité et l’éducation à Nouakchott qui interpelle le gouvernement et dénonce la violation sacrée des mosquées. C’est un débat qui ne fait pas l’unanimité au sein des érudits mauritaniens. Il y a ceux qui s’en tiennent à la Fatwa de l’Union des Imams des mosquées de Mauritanie validée par le Haut conseil de la Fatwa et des recours gracieux qui s’était prononcée sur la non obligation des prières du vendredi. Et de l’autre côté ceux qui montent au créneau depuis le début du Ramadan en signant une pétition pour la réouverture des mosquées. Le principal meneur de la fronde et médiateur avec le gouvernement vient d’être interpellé.
Cette remise en cause des mesures gouvernementales contre l’épidémie de Covid-19 par des Imams et des associations islamiques commence à gagner les esprits de certains érudits au point que les observateurs craignent une réouverture au moins de la prière collective du vendredi. Une revendication qui s’appuie sur des violations plus graves par les citoyens dans les banques les marchés et les transports publics.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com :
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(Reçu à Kassataya le 02 mai 2020)
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