Le gouvernement mauritanien vient de contraindre Afroport Mauritanie qui gère l’aéroport international d’Oumtounsy de Nouakchott de revenir sur sa décision sur la réduction de 30 pour cent des salaires des employés. Ce rappel à l’ordre des autorités de Nouakchott traduit pour les observateurs le manque de clarté d’un programme de résilience économique et sociale.
Depuis la mise en œuvre des mesures préventives et coercitives pour lutter et empêcher la propagation du virus les ministres de la santé et de l’intérieur sont au front assistés des forces armées et de sécurité. Mais les observateurs ont l’impression que deux leviers importants dans la mise en œuvre du programme de résilience économique et social symbolisé par le fonds de solidarité sociale manquent de visibilité et de lisibilité aux yeux de l’opinion publique au point que le ministre de l’économie et des finances et le gouverneur de la banque centrale soient perçus comme la partie invisible de l’iceberg.
Alors que les entreprises publiques et privées ont besoin d’un accompagnement spécifique pour supporter les impacts socio-économiques de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19. L’exemple de la société Aéroport Mauritanie qui gère l’aéroport international d’Oumtounsy de Nouakchott contraint dans sa gestion de vouloir réduire de 30 pour cent les salaires de ses employés avant d’être rappelée à l’ordre par le gouvernement.
De nombreuses sociétés ou entreprises publiques à la santé déjà fragile avant le coronavirus auront du mal à survivre. Ce qui laisse présager un chômage de masse et une inflation galopante sur un fond de pouvoir d’achat au plus bas niveau sans précédent si le gouvernement n’agit pas en amont.
Les observateurs pointent le manque de transparence dans la répartition du fonds du covid-19 ou solidarité sociale de deux milliards et demi de nouvelle monnaie dont 500 millions consacrés à l’aide des foyers les plus fragiles dont la gestion commence à soulever des polémiques sur les ayants-droits. Les mauritaniens ont l’impression que les mesures sanitaires priment sur la survie des entreprises et des citoyens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 15 avril 2020)
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