La Mauritanie enregistre son premier décès du coronavirus. Il s’agit d’une franco-mauritanienne venue de France et confinée dans un hôtel à Nouakchott. Le corps médical à son chevet n’a pu rien faire pour la sauver dans l’ambulance qui la transportait à l’hôpital.
Le rituel est maintenant ancré dans l’esprit des mauritaniens. Le ministre de la santé égrène à chaque cas les dernières statistiques du covid-19 sur l’ensemble du territoire. Les cas positifs le nombre de confinés et éventuellement les nouvelles mesures du gouvernement. Un baromètre de l’épidémie indispensable pour les observateurs. Ce début de semaine le ton a changé. La situation est grave puisqu’il s’agit du premier décès depuis le début de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19.
Une franco-mauritanienne arrivée à Nouakchott il y a 15 jours et confinée dans un hôtel et décédée dans l’ambulance qui la transportait à l’hôpital. Au-delà de ces circonstances exceptionnelles cette mort interroge la gestion de cette crise. Les observateurs pointent déjà l’insuffisance de l’arsenal médical disponible pour faire face à d’éventuels cas graves.
La commande cette semaine de de produits de désinfection –détection et d’équipements de protection de détection de réanimation et de laboratoire en dit long sur la réalité dans les hôpitaux. Et les mauritaniens doivent remercier les chinois pour son secours au gouvernement avec un don de matériel médical qui vient à point nommé. Ce premier mort laisse penser que le pays se dirige vers un confinement généralisé parce que ne disposant pas de réactif pour les tests de dépistage du covid-19.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya 31 mars 2020)
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