Mohamed Ould Abd Al Aziz a fait pour la Mauritanie un bien substantiel, peut-être même, que pour la première fois, quelqu’un a « foncé » pour arriver à quelque chose de « visible ». Mais « d’utile » ?????? C’est une autre question.
La première fois que j’ai suivi son discours à Nouadhibou et où il lançait un assaut fulgurant et téméraire sur les cartels de la gabegie, je me suis dit que la Mauritanie a trouvé l’un de ses fils.
Une deuxième fois, quand il s’était drapé dans le sempiternel manteau du mépris pour traiter ceux qui ne pouvaient l’atteindre que sur le net, de « mchoucheu » (les chats de l’internet), j’ai su qu’il se bouchait les oreilles, ou qu’on lui ouatait les tympans.
C’est un militaire et pour plagier, «le plus fidèle soldat du monde ne peut donner que ce qu’il a».
Aziz n’a pas été le problème. C’est un acteur, investi dans une comédie mélodramatique, qui tient, depuis longtemps ce pays dans un étau d’acier et qui peut faire ce qu’elle veut de qui elle veut.
C’est un envoutement national, concocté par des cliques des clans, des tribus des hommes de puissance, qui moule le commencement et décide de la fin.
Je suis triste pour Mohamed ould Abd Al Aziz, comme je le serais pour tout citoyen, tombé par inadvertance, ou même en toute conscience dans la gueule d’un fauve féroce.
Quelle que soit la formule ou la version données au changement, Aziz a été trahi, par ceux qui l’ont porté en triomphe vers ses erreurs.
كَمَثَلِ الشَّيْطَانِ إِذْ قَالَ لِلإنْسَانِ اكْفُرْ فَلَمَّا كَفَرَ قَالَ إِنِّي بَرِيءٌ مِنْكَ إِنِّي أَخَافُ اللَّهَ رَبَّ العالمين
“L’exemple de Satan, quand il dit à l’homme : « Renie ton Seigneur ». mais quand il le renia, Satan lui dit : « Je te désavoue, car je redoute Allah. »
Qu’appelle-t-on trahison, dans ce monde où l’ignominie est devenue une vertu ?????
Fidèles de Dieu ! Dites : EUFFFFFF khleytou.
Ould Ghazouni échappera difficilement au manège et on sent déjà que les tentacules maléfiques s’enroulent autour de ses mouvements et de ses décisions.
Que peut bien faire celui qui fait face à une force supérieure qui le tourne et le retourne au gré de sa convenance.
Oui Aziz et les autres ont « égorgé » le pays.
Mais où sont les mains qui maintenaient les membres du pays ?
Ou sont ceux qui serraient les carotides, pour que le peuple mourant ne puisse éclabousser les environs de son sang ?
Ou sont les chanteurs, les danseurs, « les youyou-tueurs », qui étouffaient les faibles plaintes, de mourants qui rendaient l’âme dans l’allégresse générale ?
Depuis une éternité nous trainons nos casseroles.
-l’esclavage, le passif humanitaire, le tribalisme, le chômage, l’hilarité du monde.
Personne ne changera quoi que ce soit. Ce sont les sources de la raison de notre jeu maléfique.
Le peuple n’est pas accusable, il est malléable.
Les responsables puissants qui alimentent ce système, sont victimes soit de leur ignorance de leur arrogance ou d’un sentiment de suffisance, qui les aveugle au point où ils ne peuvent plus voir qu’ils coupent la branche sur laquelle ils sont installés.
La Mauritanie est mal partie au début. C’est pourquoi elle se déséquilibre sans cesse à la fin.
L’odeur des intérêts personnels, la perfidie de l’adossement sur la tribu, la corruption, le clientélisme ou la relation pour écraser la loi, la morale, la religion, émane de toutes ces foires hautes en couleur et en chants épiques. Ces « in-changements » ou rien ne se crée, rien ne change réellement et tout passe d’une main intéressée a une autre sur-intéressée.
Un défi flagrant au Bon dieu, a la décence humaine, et aux lois de l’équilibre universel.
Une république assise sur les piliers de sa destruction.
Celui qui profite, suit pour ne pas être en reste. Celui qui suit, suit pour ne pas déroger à la règle. Un cortège qui se meut soit par la convoitise, la peur ou l’arrogance.
Et dans tout ça le pays coule vers un océan de l’inconnu, qui dresse les cheveux sur la tête d’un chauve.
Une procession horrible, rythmée par les tambours des tamtameurs du faux, qui s’évertuent sans cesse à fabriquer les louanges toujours plus enchanteresses et plus perfides.
Aziz, Maawiya, ou Ghazwani. Ne sont que les fils d’une famille habituée à mal « éduquer » ses dirigeants, à faire du faux une vérité ou de l’évidence un mensonge, selon son intérêt, ou sa convenance.
Une famille qui se nourrit sur les sentiments dénaturés. Juste sur quoi frotter ses cornes, pour les garder acérées. Un accident, un ould Mkheytir, un Rida, un ministre qui brule deux ou trois sachets d’aspirine périmés, sans inquiéter qui que ce soit, une makfoula qui fait une accolade avec un ambassadeur, une petite qui se fait photographier en robe, en Algérie (un sacrilège), des yeux à détecter les sacrilèges, mais à l’occasion pouvant se fermer sur les abominations avoisinantes, si ça « arrange » !!!!!
L’une des plus fortes et plus belle intelligence du monde, dépensée dans la manufacture de la dé-intelligence.
Citoyens, bonne année 2020. Que Le Seigneur des mondes visibles et du mystère vous prenne en pitié et vous couvre de Sa Miséricorde.
Mon souhait pour 2020 : Qu’Allah purifie nos cœurs de l’hypocrisie du mensonge et du Hassad. Qu’Il assainit notre pays de toutes ces mauvaises choses et qu’Il accorde santé, bonheur, quiétude et prospérité à nos citoyens, nos mères, nos sœurs, nos enfants, nos voisins, qui ne font de mal à personne.
Mohamed Hanefi
Koweït
(Reçu à Kassataya 28 décembre 2019)
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