Ironie du sort, le voilà en mode opposant, invoquant le droit et la constitution comme s’il n’était pas le Aziz que l’on sait : putschiste décomplexé, multirécidiviste qui est allé jusqu’à envoyer les forces de sécurité mettre dehors un procureur général récalcitrant car sûr de son bon droit, qu’il a limogé de façon arbitraire.
Voilà donc Aziz comme Taya fraîchement déposé, la surprise en moins, la fortune en plus sans parler de l’assurance d’avoir un Ghazouani tolérant qui lui permet de faire encore le beau alors qu’un autre lui aurait fait subir ce qu’il a fait subir à tous ceux qui se sont mis en travers de son ambition politique et économique.
Cet Aziz d’aujourd’hui qui parle de droit au nom de l’UPR, en attaquant les députés et les élus qui se sont manifestés pour soutenir le président élu, oublie que ce sont ces députés qui lui ont permis de faire ce qu’il voulait de la constitution et du pays. Ce sont eux qui lui ont permis de signer la convention chinoise de pêche qui est un crime économique de la pire espèce pour ne citer que celui-là.
Voilà donc Aziz en mode sénateur se plaignant du non-respect de la constitution et des textes du parti comme si lui président n’avait pas passé son temps à aller aux meeting de l’UPR alors qu’en tant que président de tous les mauritaniens, il était censé être au-dessus des partis.
Cet Aziz qu’on a vu hier décocher des flèches diplomatiques à Ghazouani, car il est sur le sol mauritanien, ne baissera jamais les armes pour nuire au mandat de l’élu ; c’est une certitude mais il le fera de façon déguisée comme toujours jusqu’à planter le coup fatal dans le dos comme d’habitude.
On pensait qu’on verrait un jour le prix de ce glaçant profil psychologique mais il faut croire que la note n’est pas pour ici-bas mais Dieu sait mieux. Le voilà donc débitant des inepties de populiste complexé comme il l’a fait pendant 10 ans pour diviser les mauritaniens, défigurer l’histoire coloniale, insulter les pères fondateurs de l’Etat mauritanien et se présenter lui comme l’incarnation des nobles valeurs de la résistance et de l’arabité.
Cela dit, au nom de quelle constitution Aziz lui répond-t-il en hassanya ? Ce hassanya dont il n’y a de trace nulle part dans la constitution à cause du complexe de l’arabité errante que même lui ne parle pas ? Incapable en arabe et complexé en français, voilà l’homme qui a défiguré la république distillant la haine entre les mauritaniens.
Pourquoi n’a-t-il pas répondu à monsieur Diagana dans une langue nationale reconnue par la constitution ? Aziz ne parle pas le soninké mais il aurait pu s’excuser et lui répondre en wolof, langue nationale qu’Aziz de Louga maîtrise comme Khalilou et bien des mauritaniens, mais son mépris, ses complexes et son populiste irresponsable l’ont obligé encore une fois à dire qu’il ne parlera que la langue que peuvent comprendre les mauritaniens : le hassanya ; oubliant au passage tous les autres citoyens.
Double langage pour un éternel cynisme qui ne profite qu’à lui. Le voilà plus serein que jamais car à l’abri du besoin pour l’éternité. Il s’en va laissant derrière lui un pays divisé, fanatisé, prêt à servir les intérêts de l’islamisme radical pour pouvoir dire « voyez ! de mon temps c’était la paix ! »
VLANE
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