Le président des FPC monte au créneau ce début de semaine pour une lecture critique des nouvelles mesures sur la santé et l’éducation Nationale qu’il considère incomplètes au regard du désordre général dans toute l’administration.
La reforme des deux secteurs clés de l administration mauritanienne gangrenée par la corruption la concussion et trafics de tout genre est un grand défi qui demande plus de la volonté politique. C’est un des constats du président des FPC dans une contribution relayée ce début de semaine par les réseaux sociaux.
Samba Thiam explique cette difficulté de la gouvernance par manque de vision d’ensemble de tous les secteurs de l’administration. La lutte contre la pratique illicite de la médecine,les médicaments périmés, l’audit des fonctionnaires de l’éducation nationale et le recrutement d’enseignants du fondamental et de professeurs de collège et lycée marqueurs du régime de Ould Ghazouani sont autant de bonnes mesures du gouvernement mais il n’en demeure pas moins que c’est tous les secteurs de l’administration qui sont malades depuis des décennies gangrenées par la corruption la concussion et trafic tout genre constate Samba Thiam.
Cette interaction dans tous les rouages de l’Etat est la clé de tout changement. Ces premières mesures du gouvernement s’apparentent à la pose d’une toiture sans fondation renchérit le chef historique du premier mouvement de libération africaine en Mauritanie qui déplore l’absence de mesures dans la justice ou dorment des milliers de dossiers sur des contentieux fonciers. Au niveau de l’intérieur ou l’arbitraire sur l’Etat Civil a pris le dessus depuis 2009.
La liste est longue révélatrice du désordre général de l’administration responsable de tous les retards dans les prises de décisions en faveur des citoyens. Les incivilités qui n’ont pas disparu dans la rue sont encore inquiétantes avec au premier plan les âniers et chèvres qui partagent la circulation avec les automobilistes et les piétons, des chauffards qui brûlent les feux rouges sous le regard des policiers, les ordures ménagères qui jonchent sur le sol sont autant de désordres qui rendent difficiles toute réforme sans l’apprentissage de la citoyenneté. Cette culture de désordre du faux semblant n’échappe pas à l’enseignant qui s’interroge sur la réussite du gouvernement sans lutter contre ces pesanteurs sociales.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya 16 décembre 2019)
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