Sommet Afrique-Russie : Poutine défie la Chinafrique et la Françafrique

L’alternance africaine à la Chine et à la France et une nouvelle ère qui s’ouvre pour la Russie notamment dans le domaine militaire. Les deux principaux résultats pour les observateurs de ce premier sommet Afrique-Russie tenu cette semaine à Sotchi.

Incontestablement le président russe a gagné son pari sur le plan politique et diplomatique. 43 chefs d’Etat africain et de gouvernement étaient au rendez-vous à Sotchi. Un sommet historique qui consacre le retour de la Russie sur la scène internationale et en Afrique notamment pour ouvrir une nouvelle page de partenariat gagnant gagnant. Un signal fort aux Etats-Unis, à la Chine et à la France que la Russie a compris que l’avenir du monde est au Sud. Un retour au berceau du monde que la Russie avait conquis du temps de sa glorieuse puissance URSS période pendant laquelle elle avait aidé le continent à se libérer du joug du colonialisme et de l’apartheid.

C’est un comeback qui donne de l’espoir aux dirigeants africains confrontés à la rude concurrence de la Chine et de la France. Avec les nouvelles promesses de la Russie qui va doubler ses échanges commerciaux qui vont passer de 20 à 40 milliards de dollars les années à venir et une aide massive en armement c’est une alternance qui s’offre à l’Afrique aux deux modèles existants la Chinafrique et la Françafrique. Ces deux puissances totalisent plus de 300 milliards de dollars au niveau des échanges commerciaux.

Pour commencer Poutine a effacé l’ardoise africaine près de 20 milliards de dollars pour permettre aux dirigeants africains de faire face aux problèmes sécuritaires. En exposant son arsenal militaire à l’occasion du sommet le chef du Kremlin entend convaincre surtout les pays subsahariens confrontés à la guerre contre le terrorisme islamiste.

Le G5 Sahel par exemple. Le Mali bénéficie déjà d’accords militaires pour réorganiser son armée et répondre militairement aux offensives des Jihadistes. Le président nigérian révèle que c’est grâce à la Russie que Boko Haram a perdu sa puissance sur le terrain. Une reconquête militaire russe qui va marquer les décennies à venir.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 26 octobre 2019)

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