Caritas – Formations de jeunes : « Il faut insister sur la formation, pour éviter les violentes déviances »

83 jeunes, dont plus de la moitié des femmes, ont bénéficié de formations professionnelles durant cette année, dans différents secteurs : électricité en bâtiment, menuiserie de l’aluminium, coiffure, teinture, mécanique, développement personnel, et/ou informatique.

« Avant qu’ils n’arrivent, la plupart étaient en situation de déperdition scolaire ou non-scolarisés. Ils traînaient dans les quartiers de Dar Naim, ou à la maison, à ne rien faire. Nous avons donc choisi de travailler avec les associations de Dar Naim pour identifier les plus précaires d’entre eux. Nous avons également sollicité l’association des parents d’élèves et la mairie. Nous avons donc pris les plus démunis et les plus motivés, avec une intense enquête géolocalisée » explique Yacouba Tandia, chef du programme urbain de Dar Naïm.

Pour impliquer encore davantage ces jeunes sélectionnés, des conventions ont été signées avec les parents, pour mieux asseoir le déroulement de la formation de leurs enfants. « Sur les 83 jeunes, certains se sont réinscrits pour un cursus de 2 ans, et d’autres se sont lancés dans le commerce. 2 se sont lancés dans les concours publics, dont un mécanicien naval. Il y a 5 sourds et muets également formés au niveau du centre » précise Aissatou Niane, animatrice à Caritas.

Khadjetou Ba a été formée en menuiserie-aluminium au niveau du programme urbain de Caritas à Dar NaÏm. Crédit : MLK/Mozaikrim

Khadjetou Ba a été formée en menuiserie-aluminium au niveau du programme urbain de Caritas à Dar NaÏm. Crédit : MLK/Mozaikrim

Khadjetou Ba a été formée en menuiserie-aluminium. « J’ai échoué 2 fois au bac, et je suis arrivée ici. J’ai enchaîné différentes formations, dont la menuiserie. J’ai actuellement du mal à trouver des stages, car on ne valorise pas dans ce milieu dit masculin, la compétence féminine. Après avoir en vain tenté de trouver un stage, j’ai souscrit un programme de financement de projet. On m’a remis 4.000 anciens ouguiyas pour commencer un commerce (de cosmétiques – ndlr). Aujourd’hui ça marche bien grâce à Dieu. J’ai même ouvert un compte professionnel pour payer les virements des produits achetés au Maroc. Mais je continue parallèlement à chercher des opportunités dans la menuiserie ».

 

Ibrahim Khalil Mohamed, apprenti producteur musical. Crédit : MLK/Mozaikrim

Ibrahim Khalil Mohamed, apprenti producteur musical. Crédit : MLK/Mozaikrim

 

A côté, Ibrahim Khalil Mohamed, attend patiemment la cérémonie de remise des diplômes. « J’étais élève au lycée et bénévole d’associations de théâtres et culturelles. En arrivant au programme urbain de Caritas à Dar Naïm, j’ai bénéficié de plusieurs formations dont le développement personnel et le théâtre. Aujourd’hui, j’essaie de travailler sur la musique. J’ai un label de production (Tidinit Production – page Facebook) avec le studio basé à Arafat. Je produis de tout, entre la soul surtout, le rap et lechant traditionnel » raconte le jeune musicien.

Source : Mozaïkrim (Le 22 octobre 2019)

 

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