Sommet CEDEAO : vers un soutien important au G5 Sahel

Les chefs d’Etat de la CEDEAO réunis cette fin de semaine dans la capitale du Burkina s’engagent pour un plan d’un milliard de dollars pour soutenir le G5 et lancent un cri d’alarme dès maintenant pour un mandat plus offensif de la MINUSMA avant l’assemblée générale des Nations-Unies fin septembre prochain.

Les observateurs ne sont pas surpris de cette recherche de nouvelles pistes des chefs d’Etat de la CEDEAO ( Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour mieux coordonner le dispositif sécuritaire de la région au moment où le pays organisateur le Burkina est victime de multiples attaques des Jihadistes dont la dernière en date a fait près 30 morts. Les hommes intègres ont l’impression que leur pays est la cible principale des terroristes islamistes.

En effet depuis 4 ans le Sahel est en péril avec 2200 attaques, 11500 morts, des milliers de blessé et des millions de déplacés, des écoles et des infrastructures de santé fermées. Face à ce bilan lourd ce sommet extraordinaire élargi au Tchad et à la Mauritanie s’est engagé à doter l’organisation d’un plan d’un milliard de dollars pour combattre le jihadisme. Il s’agira de ressources propres des états membres.

Cette nouvelle mesure sera présentée au sommet décembre prochain à Abuja au Nigéria. Le moins qu’on puisse dire l’organisation régionale est plus que jamais décidée à soutenir le G5 Sahel dans un conflit sans issue et dont les conséquences économiques et sociales sont considérables.

Les réponses militaires jusqu’ici n’ont pas suffi à contenir les attaques kamikazes des barbus qui reviennent en force malgré la présence des 4500 soldats de la force française Barkhane et des 13000 casques bleus. Le problème c’est le G5 Sahel qui regroupe le Mali la Mauritanie le Niger le Tchad et la Mauritanie ne sont pas arrivés à constituer 5000 hommes. Une faiblesse congénitale liée aux hésitations de la France maitresse d’oeuvre de toutes les initiatives militaires et financière dans cette bande sahélo-saharienne.

Les observateurs ont l’impression que la France mène une guerre dont l’issue est incertaine. La réalité c’est que la réponse militaire ne suffit plus. Le sommet extraordinaire de Ouagadougou l’a compris et va dans le sens d’accroître les efforts de développement des états membres.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya le 15 septembre 2019)

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