Le ministre de l’intérieur vient de tirer cette fin de semaine à Nouakchott le bilan des inondations qui sévissent dans tout le pays. Un bilan mitigé pour les observateurs qui mettent en avant le retard dans l’envoi des premiers secours et le manque de stratégie nationale dans la gestion des catastrophes naturelles.
Bien que Ould Merzoud ait mis en place un bulletin pour informer les citoyens et l’administration sur la situation des inondations qui frappent tout le pays depuis une semaine et en particulier celles du Guidimaka, le bilan c’est aussi les pertes en vie humaine 6 morts et des disparus avant les dégâts matériels auxquels l’Etat peut s’attaquer et trouver des solutions. Par exemple les barrages détruits ou forages endommagés, les pylônes électriques par terre, les ponts détruits et les voies ferrées impraticables etc…
Mais les souffrances morales des sinistrés ne se mesurent pas. Ils ont tout perdu et surtout traumatisés devant le drame des proches ou pas. Le gouvernement a le mérite de tirer les leçons de son intervention assez tardive sur les lieux de la catastrophe en installant un hôpital de fortune et en portant secours aux sinistrés mais il n’en demeure pas moins que c’est toute une stratégie nationale de gestion des catastrophes naturelles qu’il faut mettre en place. A commencer par un changement de mentalité des politiques de prévoyance et d’exploitation des données météorologiques pour donner l’alerte à temps et surtout de préparer les citoyens à faire face aux pluies diluviennes et aux tempêtes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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(Reçu à Kassataya le 01 septembre 2019)
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