Les expulsions de sénégalais et autres nationalités africaines s’intensifient au lendemain de la crise post-électorale. Des vidéos qui circulent ce début de semaine sur les réseaux sociaux font état de plus d’une centaine de refoulés vers le Sénégal. Une situation qui indigne les observateurs, l’opposition mauritanienne et les organisations des droits de l’homme.
Le régime de Ould Aziz en fin de règne se montre encore plus cynique qu’auparavant en accélérant le processus d’expulsions d’étrangers noirs. Ce sont les sénégalais qui sont pris comme cibles, considérés comme les seuls responsables du soulèvement populaire dans les quartiers populaires où ils sont nombreux au lendemain de la publication des résultats électoraux par la CENI. Cette instrumentalisation d’étrangers à des fins politiques fait planer depuis plus d’une semaine malgré des appels à la paix sociale et au dialogue avec l’opposition, le spectre des évènements de 89 où c’est des milliers de mauritaniens qui ont été déportés vers le Sénégal et le Mali parallèlement aux expulsions des sénégalais en réponse aux expulsions des mauritaniens.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux font état d’expulsions pour l’instant sans mentionner de mauritaniens. Des possibilités existent dans la mesure où beaucoup de mauritaniens sont sans papiers faute d’enrôlement. Le moins qu’on puisse dire ces expulsions qui s’intensifient indignent les observateurs qui interpellent la communauté internationale et surtout l’UA sur cette dérive du pouvoir autoritaire et raciste de Ould Aziz.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 10 juillet 2019)
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