Le sommet africain qui vient de se tenir à Niamey à donner de l’espoir aux 5 chefs d’Etat du G5 Sahel confrontés régulièrement depuis 2012 aux attaques surprises des terroristes islamistes et depuis 2018 aux barbus de l’Etat islamiste déboutés hors de la Syrie et de l’Irak par la coalition internationale. L’organisation panafricaine compte sur une puissance étrangère faisant allusion à la Russie pour une aide militaire au G5 sous forme d’équipement militaire.
C’est un des résultats inattendus du sommet de l’UA cette fin de semaine dans la capitale nigérienne. Cet appel à la Russie est un bon choix pour sortir le G5 de sa faiblesse en équipements militaires. Des armes qui peuvent aider les soldats de la MINUSMA à faire face aux attaques des Jihadistes. C’est une bonne nouvelle pour le Mali qui vient de signer un accord de coopération militaire et de sécurité avec la Russie qui va apporter une autre pièce dans le puzzle de cette guerre qui commence à durer.
C’est une forte demande des autorités de Bamako confrontées au Nord et au centre par les Jihadistes d’Al QaÎda et de l’EI et au centre par un conflit inter-ethnique entre les Peuls et les Dogons. Les premiers sont victimes de génocide qui semble ne pas préoccuper le pouvoir malien et une partie de la communauté internationale voire même l’UA dont les observateurs attendent des actes pour punir les criminels. En attendant le souhait des dirigeants africains d’une coalition internationale comme en Syrie et en Irak le retour de la Russie au Mali est une aubaine pour le président malien IBK qui doit saisir cette coopération pour former ses militaires et assurer ainsi une présence dans les parties fragiles du pays comme le centre du pays et le Nord en attendant de faire la paix avec les touaregs de Kidal.
Pour l’organisation panafricaine la Russie est une puissance militaire capable de rivaliser la France et son satellite européen dans cette bande sahélo-saharienne truffée de barbus. Et pour la France c’est un revers militaire malgré ses succès au début de l’opération Serval. La deuxième opération Serval semble piétiner depuis quelques années. Le G5 a besoin de toutes ces forces militaires pour sécuriser tout le Sahel et assurer son développement économique au bénéfice des populations surtout les plus démunies.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 09 juillet 2019)
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