Après l’échec inévitable d’un candidat consensuel pour la course à la Maison brune les observateurs attendent toujours avec impatience les candidats de l’opposition démocratique et craignent qu’il ne soit tard pour une dynamique de campagne à 3 mois du scrutin présidentiel.
A ce rythme de croisière pour les consultations des états-majors des partis de l’Alliance électorale démocratique, l’opposition perd sa crédibilité et en même temps une grande partie de son électorat déboussolée par les divisions qui traversent ses leaders depuis plus de trois mois. L’histoire donne raison ainsi aux chefs des forces démocratiques afro-mauritaniennes qui avaient pointé la difficulté d’un candidat unique avant le programme commun. Le moins qu’on puisse dire c’est le retour aux anciennes rivalités politiques internes qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs lors de ce feuilleton à multiples scénarios dont le dernier mènera l’opposition à choisir entre plusieurs candidats. Une situation qui remet en cause toutes ses chances pour l’alternance.
Au regard de son parcours depuis l’avènement de la démocratie en 91 l’opposition est son propre fossoyeur. Le seul combat qu’elle mène jusqu’à ces élections se résume plus à la critique des gouvernances qu’aux systèmes portés par ces dernières. L’opposition n’est pas à bout de souffle mais ceux qui la dirigent. Dans une perspective de renouvellement l’UFP est appelé à prendre ses responsabilités au sein du FNDU. De même les partis afro-mauritaniens à une nouvelle recomposition. Ce sont les principaux enseignements de l’échec de l’opposition.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 15 mars 2019)
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