Mauritanie-Sénégal : les difficiles conditions de séjour des sénégalais

Au lendemain de la visite du président sénégalais à Nouakchott pour la finalisation de l’accord gazier avec son homologue mauritanien, la fédération des associations et groupements des sénégalais en Mauritanie lance un cri d’alarme aux autorités sénégalaises suite aux violences policières de plus en plus fréquentes contre les sénégalais en situation irrégulière dans ce pays.

 La venue du président Macky dans la capitale mauritanienne n’a rien donné comme résultats dans ce domaine aussi sensible que la diplomatie. Et le mouvement de fédération des sénégalais ne semble pas affaibli malgré cette sourde oreille du président sénégalais dont la priorité est la finalisation de l’accord gazier très important pour l’avenir du pays et les relations bilatérales. Et à un mois des présidentielles le chef de l’Etat sénégalais ne tient pas à résoudre les conflits sociaux et politiques avant sa réélection.

Les dures conditions de séjour des sénégalais en Mauritanie ne datent pas d’aujourd’hui. Elles remontent depuis l’instauration de la carte de séjour aux étrangers africains en 2012. Et depuis ce sont les sénégalais qui forment une bonne colonie dans ce pays qui sont victimes de violences policières et de reconduites à la frontière dans des conditions assez souvent inhumaines. Ils ont nombreux dans la capitale économique Nouadhibou à subir des contrôles de faciès contraires aux droits de l’homme. Plus organisés aujourd’hui les sénégalais se sont regroupés au sein d’une fédération pour interpeller à chaque fois leur représentant diplomatique à Nouakchott. Des mobilisations qui se terminent le plus souvent par des vœux pieux.

Au fil des années la situation s’empire. Le coût de la carte de séjour est toujours coûteux surtout avec la nouvelle monnaie qui n’arrange pas les familles nombreuses et à fortiori les étudiants et travailleurs très pauvres. Le cri d’alarme lancé par la fédération des associations et groupements sénégalais en Mauritanie cette semaine semble s’inviter dans les débats à Nouakchott comme à Dakar au rythme des élections.

 

Cherif Kane
Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya le 29 décembre 2018)

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