
Réunion cette semaine au palais des congrès à Nouakchott de la commission de suivi des résultats du dialogue politique initié en 2016 entre la majorité et l’opposition dialoguiste et qui a conduit aux réformes constitutionnelles. Une concertation considérée par les observateurs comme une première étape de préparation des présidentielles de 2019.
En regardant en arrière les observateurs s’aperçoivent du caractère pernicieux de la commission de suivi des résultats du dialogue politique initié en 2011 et en 2016. Deux années qui ont marqué l’absence de l’opposition démocratique à ces deux rendez-vous cruciaux dans le processus électoral. C’est la représentativité de cette commission qui est indexée maintenant à moins de 5 mois du scrutin présidentiel. Les concertations politiques nées de cette volonté politique du pouvoir ont été biaisées depuis le début.
La réunion cette semaine à Nouakchott de cette commission devrait en principe rouvrir le dossier de l’intégration de l’opposition démocratique dans la CENI instance électorale prétendue indépendante. A défaut de la révision du processus électoral à venir les mauritaniens vont revivre la même parodie d’élections que les précédentes. Et avec l’intégration du parti El WIAM dans l’UPR c’est l’opposition dialoguiste qui est appelée à se recomposer. In fine c’est la cohérence du suivi des résultats du dialogue politique qui semble se révéler urgente dans un contexte politique où tout semble réussir à l’UPR qui n’a pas fini d’accueillir des transhumants politiques.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 20 décembre 2018)
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