Après le sommet de Nouakchott en juillet dernier les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA vont se retrouver cette fin de semaine dans la capitale éthiopienne pour un sommet décisif sur la réforme institutionnelle engagée depuis une année par le président en exercice le président rwandais Kagamé.
Ce dernier sommet pour le chef de l’Etat du Rwanda avant qu’il ne passe le relais à son homologue égyptien a peu de chance d’avancer compte tenu des réticences des poids lourds comme le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Egypte pour ne citer que ces pays qui craignent de perdre leur souveraineté nationale en donnant trop de pouvoir à la commission africaine. L’organisation panafricaine est en panne depuis sa naissance à cause de la lourdeur de ses institutions. De l’OUA en 63 avec seulement 30 signataires à l’UA en 99 avec 54 membres la machine institutionnelle est très poussiéreuse par conséquent peu performante pour les résultats escomptés en particulier l’autonomie financière.
Des pas ont été franchis dans ce domaine sous l’impulsion du président rwandais qui a secoué ses pairs à consacrer au moins une taxe de 0,2 pour cent sur leurs importations pour lutter contre la dépendance de l’organisation panafricaine vis-à-vis des bailleurs de fonds. Pour l’instant Paul Kangamé a réussi à faire des économies en réduisant les sommets et les commissions. Reste la nomination d’un vice-président et les autres commissaires. Le président rwandais est au pied du mur cette fin de semaine à Addis-Abeba pour convaincre les réticents. Al -SIssi semble ne pas être vindicatif et voudra profiter de ses nouvelles fonctions pour apaiser la colère de ceux qui étaient contre son coup d’Etat en 2013. En attendant les observateurs s’interrogent sur le nombre de participants à ce sommet décisif pour Kagamé et pour l’organisation panafricaine en quête de crédibilité et de lisibilité dans ses actions.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 16 novembre 2018)
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