Ould Bechir est depuis ce début de semaine le nouveau premier ministre mauritanien. Une nomination qui intervient après le 3ème tour des municipales d’Arafat et d’El Mina de la capitale cette fin de semaine. Le numéro deux mauritanien était le patron de la SNIM, le fleuron de l’industrie du pays mais au bord de la faillite. Cette homogénéité au sein du sérail ne changera en rien le prochain gouvernement de transition avant avril 2019.
Ce qui fait dire aux observateurs que le numéro deux mauritanien n’est pas l’homme de la situation au plan de la bonne gouvernance. Ould Bechir est rattrapé par son passé de mauvais gestionnaire. Ancien patron de la SONELEC devenue SOMELEC dont les mauvais résultats ne sont plus à démontrer. Depuis 2015 il était à la tête du fleuron de l’industrie mauritanienne.
Au moment de son départ la SNIM est au bord de la faillite à cause de la mévente du fer et surtout sa mauvaise gestion qui résulte des dépenses de prestige pour construire un nouveau siège et un hôtel de luxe. Ajouter à cela le manque de dialogue social avec les ouvriers de la ville minière. C’est donc un changement dans la continuité d’une politique de gabegie et de corruption en attendant avril 2019. Pas de surprise pour les observateurs qui s’attendaient à la formation d’un nouveau gouvernement de transition après le 3ème tour des municipales de deux communes de la capitale. El Mina gagnée de justesse par l’UPR et Arafat conservée par Tawassoul, le parti islamiste. Pour Ould Aziz il s’agit de respecter son agenda. Reste le dernier acte de son quinquennat certainement la modification de la constitution. Ce sera le plus dur à faire même avec une majorité absolue au parlement.Et cette fois-ci l’opposition ne se laissera pas faire à moins d’être crédule et sans ambitions.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 30 octobre 2018)
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