
Les ministres de l’aviation civile des 5 pays du Sahel ou G5 Sahel sont arrivés cette semaine dans la capitale Tchadienne à tomber d’accord sur la nécessité de créer une compagnie aérienne communautaire après trois années de gestation. Il s’agit d’une compagnie multinationale avec un nouveau contrat de transporteur entre les états membres pour combler la mauvaise desserte de l’espace commun aérien. La prochaine réunion du comité des ministres à Nouakchott en janvier 2019 sera déterminante pour la matérialisation de cette ambition sous régionale.
L’ouverture d’un espace aérien commun au Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad pourrait devenir une réalité dans les années à venir avec la création d’une compagnie multinationale Air Sahel. Un projet en gestation depuis trois ans que les ministres de l’aviation civile du G5 Sahel ont l’intention de traduire dans les faits à l’issue de leur réunion cette semaine dans la capitale Tchadienne. Le mois qu’on puisse dire ce n’est pas la sécurité seulement qui préoccupe les dirigeants des 5 pays sahéliens face au défi du développement économique.
Après la création de la force conjointe de l’école de guerre devenue collège de défense d’autres projets comme la construction du chemin de fer le « Transsahélien » est en chantier. L’ambition d’une grande compagnie communautaire fait l’unanimité mais sa matérialisation demande beaucoup d’ajustements de faisabilité de financements en particulier et d’études de marchés. Tous ces impératifs seront sur la table de la prochaine réunion des ministres à Nouakchott en janvier 2019.
En attendant ce sont Air Burkina et Mauritania Air Lines International qui sont choisies comme opérateurs par l’Association Internationale de Transport Aérien. Rien n’est encore définitif. Ce qui est sûr le G5 s’engage à combler ce grand retard depuis les indépendances des dessertes aériennes et routières de l’espace sahélien. Pour les observateurs le G5 gagnerait à s’élargir aux autres états sahéliens comme le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et pourquoi pas la Guinée pour éviter le morcellement de ce grand ensemble sous –régional.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 01 octobre 2018)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com