Mauritanie : les FPC commémorent la série « noire » de Qualata

Les FPC ex-FLAM célèbrent cette fin de semaine le 26 août 1988 qui marque le début de la série « noire » à la prison de Oualata de quatre de leurs dirigeants. Il s’agit Bâ Alassane Oumar, de l’écrivain-poète Tène Youssouph Guèye, de l’ancien ministre Djigo Tafsir et de Bâ Abdoul Khoudouss. Pour le porte- parole du parti afro-mauritanien Kaaw Bilbassi Touré c’est une période horrible et à jamais inscrite dans l’histoire du pays. Un devoir de mémoire pour tous les mauritaniens épris de justice.

C’est l’une des plus belles pages des FPC ex-FLAM avec la publication du Manifeste du négro-mauritanien opprimé en 86, un pamphlet contre le racisme d’Etat mauritanien et en même l’une des pages les plus sombres de l’histoire du pays avec l’arrestation des dirigeants de ce premier mouvement de libération africaine de Mauritanie. Et deux ans plus tard le destin en décida autrement avec le début d’une série de morts qui frappa tour à tour l’écrivain-poète Téne Youssouph Guèye, l’ancien ministre Djigo Tamsir, Bâ Abdoul Khoudouss et Bâ Alassane Oumar. Ce sont ces combattants de la liberté que le porte-parole des FPC rend hommage aujourd’hui sur les réseaux sociaux en qualifiant cette période horrible dans l’histoire de la Mauritanie et qui restera gravée dans les mémoires de tous les mauritaniens épris de justice.

A cette occasion Kaaw Touré rappelle que les FPC se sont insurgés contre l’Etat raciste mauritanien qui leur niait en tant que dépositaires de civilisations et valeurs spécifiques africaines. Un négationnisme qu’il continue de combattre après 40 ans d’ostracisme. Pour la diaspora cette commémoration est un devoir de mémoire pour tous les mauritaniens et de prise de conscience pour la jeune génération pour une autre Mauritanie où tous les fils et filles auront les mêmes droits sans distinction de couleur ou d’origine ethnique ou religieuse. Cette célébration a valeur de symbole pour interpeller les autorités de Nouakchott à réconcilier tous les mauritaniens.

Bakala KANE

(Reçu à Kassataya le 26 août 2018)

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