Alors que la vague de chaleur atteint un nouveau pic cette semaine, un psychologue allemand explique pourquoi l’homme tend autant à se lamenter de la météo et comment il essaie d’en tirer profit.
Il est dans la nature de l’homme de râler, mais peu d’occasions s’y prêtent autant que les périodes de fortes chaleurs ou de grand froid, explique à la Süddeutsche Zeitung le psychologue Michael Thiel. Alors que les températures outre-Rhin battent aussi des records cet été, le quotidien munichois a voulu comprendre comment la météo influe sur notre humeur.
Premier enseignement : si la tolérance aux nuisances se réduit radicalement en temps de canicule, c’est parce que “la chaleur stimule la testostérone – l’hormone chargée, entre autres, de réguler notre agressivité”, explique le psychologue. De plus, le fait que l’on ne puisse pas complètement se protéger contre la chaleur aggrave la situation. “Même si on se promenait nu, il serait impossible d’enlever sa peau. C’est cette perte de maîtrise que beaucoup de personnes vivent mal.”
Deuxième enseignement, selon Thiel, il existe une typologie des râleurs : le râleur qui cherche avant tout à se ménager en demandant aux autres d’assumer ses tâches ; celui qui implose intérieurement et pour qui râler est un exutoire ; le râleur de solidarité, qui aime partager ses expériences avec d’autres ; le râleur qui cherche tout simplement l’attention ; et enfin le râleur habituel, celui qui râle… toujours. Dans tous les scénarios, il reste difficile de se soustraire au mouvement, explique Thiel : “Si vous cherchez à nuire à votre popularité, refusez le lamento ambiant. Râler ensemble éveille la solidarité. Celui qui ne participe pas se retrouve vite marginalisé.”
Munich
Source : Courrier international
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