L’annulation cette fin de semaine à Nouakchott de l’enregistrement à distance des citoyens pour les élections du 1er septembre prochain traduit l’incompétence et l’irresponsabilité des membres de la CENI .Une décision qui intervient au lendemain de la nomination d’un nouveau président, un ancien membre du FNDU et ancien chef de la diplomatie étrangère sous le régime de Ould Taya.
Cette nouvelle présidence de la prétendue instance électorale indépendante est considérée par l’Alliance électorale de l’opposition démocratique comme inutile et inopportune dans un climat politique malsain caractérisé par des soupçons de fraudes électorales par la majorité actuelle. Depuis que le recensement à vocation électorale est à pied d’oeuvre pour la mise à jour du fichier électoral les citoyens assistent à des cafouillages incompréhensibles pour s’inscrire sur les listes électorales. Tantôt c’est une prorogation du délai des dépôts des listes contestée par les autorités officielles et tantôt la mise en place unilatérale d’enregistrement à distance des citoyens dans des bureaux improvisés pour la cause.Une tourmente qui vient d’être stoppée avec l’annulation purement et simplement de cette opération qui était d’avance vouée à l’échec.
Cette tergiversation du régime électoral traduit l’incompétence et l’irresponsabilité des membres de la CENI depuis le départ sans l’opposition démocratique.Et ce n’est pas à quelques semaines de l’ouverture officielle des compétitions que le régime de Ould Aziz peut faire croire à l’opinion publique que ces élections sont consensuelles avec l’arrivée de Ould Bellal à la tête de la CENI.Une manœuvre électorale de plus que les observateurs considèrent comme peut-être la dernière étape de l’agenda de Ould Aziz.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 22 juillet 2018)
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