Sénégal : la crise universitaire n’est pas finie

Le limogeage des chefs de l’Université de Gaston Berger à Saint-Louis où un étudiant a été tué la semaine dernière continue de défrayer la chronique.Ces premières sanctions du président sénégalais ne font pas l’unanimité au sein des étudiants qui réclament justice pour leur camarade et d’autres sanctions exemplaires à la hauteur du drame.Pour les observateurs cette bavure policière est un indicateur du dysfonctionnement de l’Etat.

 

Le moins qu’on puisse dire la mort de l’étudiant Fallou Sène la semaine dernière suite à des manifestations à l’Université Gaston Berger à Saint-Louis pour réclamer leurs bourses ne peut s’apparenter à un simple accident.C’est le troisième cas après ceux de 2001 et 2014 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Une bavure policière pour l’instant qui a coûté le limogeage des deux chefs de l’Université accusés par les étudiants d’incapables de payer leurs bourses. Cette sanction du président Macky Sall est considérée par les observateurs comme la partie visible de l’iceberg.Les étudiants réclament justice pour leur camarade tué par balles et pointent la responsabilité du responsable de la police de la région, du ministre de l’intérieur et de l’enseignement supérieur.Ce malheureux incident traduit en réalité une crise universitaire qui perdure depuis des années dont les causes profondes sont liées au dysfonctionnement des œuvres universitaires et au laxisme de l’Etat face au flux chaque année des bacheliers.Et ce n’est une vue de l’esprit de dire que c’est une refonte du système éducatif qu’il faut pour régler tous les problèmes de l’enseignement supérieur au Sénégal.

 

Bakala KANE

 

 

(Reçu à Kassataya le 21 mai 2018)

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