Le Groupe pour le soutien de l’Islam et les musulmans (GSIM) vient de frapper très fort dans la capitale du Burkina.Le bilan lourd du double attentat terroriste la semaine dernière à Ouagadougou qui a fait 30 morts et 80 blessés visait les symboles français l’ambassade et l’institut .Cette nouvelle signature de la coalition des jihadistes du Nord Mali est un nouveau défi à la force conjointe du G5 considérée par les islamistes comme une force d’occupation.
Parmi les cinq pays du G5, le Mali et le Burkina Faso sont les plus vulnérables aux attaques des Jihadistes ces dernières années.Tout a commencé avec le Mali avec l’occupation du Nord par des rebelles de l’AZAWAD et en même temps par les islamistes d’Ansardine et d’autres éléments de Boko Haram .Ces territoires ont été libérés grâce à l’opération française Serval en 2013 remplacée plus tard par l’opération « Barkhane » en partenariat avec le G5 Sahel ( Burkina , Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).La mise en place de la force conjointe en 2017( la France , les Nations -Unies) et les troupes africaines du G5 ne perturbent pas les jihadistes renforcés par d’autres forces terroristes comme le groupe pour le soutien de l’Islam et les musulmans le GSIM dirigé par un proche d’Al Qaïda Maghreb Islamique , le touareg malien Iyag Ag Ghali .Cet ancien leader rebelle du Nord apparaît aujourd’hui comme le maître incontesté dans cette grande bande sahélo-saharien.Il est derrière les prises d’otages occidentaux et surtout les attaques sanglantes la semaine dernière avec le double attentat dans la capitale burkinabé qui visait l’ambassade de France et l’institut et dont le bilan est lourd 30 morts et 80 blessés.
Auparavant cette coalition Jihadiste du Nord du Mali avait attaqué la force conjointe tuant 4 casques bleus et un soldat malien. Tous ces attentats visent la France qui est considérée par les barbus comme une force d’occupation avec ses 4000 soldats stationnés dans le Sahel.L’appel du président burkinabé Kaboré après le drame du vendredi dernier est un aveu d’impuissance et un nouveau défi sécuritaire au G5 et à la France qui devra revoir sa copie militaire et oeuvrer davantage à ouvrir le G5 à l’Algérie et au Sénégal et pourquoi pas à la Libye refuge et terrain d’entraînement des islamistes et d’où viennent les armes.Ces deux ventres mous du G5 font l’affaire des barbus qui trouvent facilement des complices à l’intérieur les populations surtout au Mali abandonnées à leur sort voire au sein des armées africaines au Burkina.Pour les observateurs l’ampleur des dégâts dans les deux pays est un signal que de nouveaux maîtres se sont installés au Sahel.Le rapprochement avec Daesh y est pour quelque chose. L’Etat islamique qui a promis après sa défaite en Syrie et en Irak d’instaurer un califat au Sahel.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 5 mars 2018)
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