Aziz parle de Bouamatou, Gazouany et du prochain candidat à la présidentielle

Dans un entretien accordé au journal « jeune Afrique », le président Mohamed O. Abdel Aziz a évoqué ses relations avec le chef d’état major général des armées, Mohamed O. Gazouany, de l’homme d’affaires mauritanien opposant, Mohamed O. Bouamatou et a affirmé qu’il soutiendra un candidat aux prochaines élections présidentielles, sans donner davantage de précisions à propos de ce candidat.

Dans cet entretien que Sahara Media a pu découvrir dans les colonnes du journal, O. Abdel Aziz réaffirme qu’il ne briguera pas un troisième mandat mais qu’il soutiendra l’un des candidats, ajoutant cependant qu’il n’a pas encore fait son choix.

Il a ajouté qu’il respectera la constitution qui fixe le nombre de mandats à deux rappelant que les amendements constitutionnels opérés récemment n’ont pas concernés les articles relatifs à la limitation des mandats auxquels a-t-il dit je ne toucherais pas.

A propos du candidat qu’il soutiendra, le président mauritanien a dit que l’avenir apportera une réponse à cette question, « chaque mauritanien parmi les 3,5 millions de mauritaniens a-t-il dit est libre de se présenter et j’apporterai, le moment venu mon soutien à l’un d’eux ».

Interrogé par le journaliste sur un éventuel soutien au chef d’état major général des armées, Mohamed O. Gazouany, décrit comme son bras droit, O. Abdel Aziz a déclaré que des relations exceptionnelles le lient au général Gazouany depuis plus de trente ans comme bien d’autres personnes nombreuses qui œuvrent avec moi au développement du pays sans autres précisions.

O. Abdel Aziz a ajouté qu’il restera dans l’arène politique comme tout citoyen mauritanien et « je resterai ainsi tant que je vivrai. Je m’intéresserai toujours à ce qui se passe dans mon pays. »

Bouamatou m’a soutenu

Dans cet entretien le président mauritanien a reconnu que l’homme d’affaires en exil volontaire, Mohamed O. Bouamatou,  l’avait aidé lors de sa campagne pour les présidentielles en 2009, l’accusant cependant de fraude fiscale ce qui serait, selon lui, les raisons de son départ en exil, rejetant les accusations selon lesquelles il l’aurait persécuté.

 « Seulement, a encore dit O. Abdel Aziz nous avons un devoir vis-à-vis de nos électeurs, car nous avons pris l’engagement d’améliorer leurs conditions, ce qui ne saurait se réaliser si nous laissons cours à l’anarchie.

Dès que nous nous sommes rendus compte de ses agissements, notamment dans le domaine fiscal, il s’est empressé de quitter le pays. »

Interrogé pourquoi avoir accepté de cet homme d’affaires des aides financières en 2009 dès l’instant où il était accusé de fraude fiscale et de corruption au temps des anciens pouvoirs, O. Abdel Aziz a répondu qu’il s’agissait d’une pratique généralisée.

L’aide était sans contrepartie. Je n’ai pas accepté son aide dans l’optique de l’autoriser à piller le pays.

Je n’ai pas signé avec lui un pacte en ce sens ».

Le président mauritanien affirme avoir convoqué les hommes d’affaires mauritaniens pour les mettre en garde, que même s’ils contribuent à ma campagne, la situation changera dès que je serais élu.

J’avais été franc avec eux.

Je ne peux pas dire une chose et faire son contraire dès mon élection ».

Ould Gadda est irresponsable

Le président mauritanien a accusé l’ancien sénateur O. Gadda d’avoir eu des comportements irresponsables et a rejeté l’accusation d’une détention arbitraire.

Il a ajouté que l’homme est actuellement entre les mains de la justice « qui dispose de suffisamment de preuves concrètes pour le maintenir en détention, des preuves qui ne sont pas fabriquées par l’état. »

Les nations unies, a encore dit O. Abdel Aziz nous ont envoyé un mémorandum auquel nous avons répondu et donné tous les détails.

 A propos du cas d’ould Debagh, bras droit de l’homme d’affaires O. Bouamatou, le chef de l’état mauritanien a dit que la justice dispose de plusieurs documents, des enregistrements audio, des données financières, en plus de transferts bancaires et leurs attestations de réception.  

Le dossier d’ould M’Khaitir

Le journal qui paraît en France n’a pas manqué d’interroger le chef de l’état mauritanien sur la situation de l’auteur des écrits blasphématoires du prophète Paix et salut sur lui.

Le président Mohamed O. Abdel Aziz a dit que le peuple avait demandé son exécution et les lois émanent du peuple.

Il y a eu plusieurs manifestations et je pourrai vous dire que 90% de la population de Nouakchott sont sortis dans la rue pour réclamer l’application de la justice.

O. Abdel Aziz a réaffirmé qu’il a souscrit à la volonté populaire en maintenant en prison l’auteur des écrits.

« Nous ne sommes pas tenus de copier ce qui se passe ailleurs dès l’instant où il ya menace à la stabilité et aux intérêts de notre pays. »

Le président Aziz a rejeté les propos du journal qualifiant la société mauritanienne « d’islamiste » affirmant que le pays est musulman à 100% et que s’y pratique un islam modéré.

Il a rejeté la liaison faite par le journal entre les faits et ce qu’il a appelé la montée en puissance du parti Tewassoul.

O. Abdel Aziz a dit que ce parti a comblé le vide laissé par le boycott des élections législatives par l’opposition en 2013.

O. Abdel Aziz a ajouté dans ce cadre « la nature a peur du vide et s’empresse de le combler systématiquement dès qu’il est là ».

Le parti Tewassoul a seulement comblé le vide laissé par le boycott de l’opposition.

Il y aura cette année de nouvelles élections et il n’est pas certain qu’elles seront de nouveau boycottées. »

 

 

 

Source : Saharamédias.net

 

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