"Des corps partout", la foule transpercée, incrédulité : voici les récits de sept témoins, touristes ou étrangers vivant à Berlin, qui ont vu l'attentat au camion qui a fait 12 morts et 48 blessés lundi soir sur un marché de Noël.
– Wael Adnan, Syrien de 28 ans originaire d'Alep en Allemagne depuis trois mois, au quotidien suédois Aftonbladet:
"C'était comme un +camion fantôme+. Il a traversé la foule comme un couteau découpant un gâteau".
– Trisha O'Neill, Australienne interrogée par la chaîne de télévision Australian Broadcasting Corporation:
"J'ai juste vu ce gigantesque camion noir qui a foncé à travers le marché et renversé tellement de gens, puis toutes les lumières se sont éteintes et tout était détruit".
Il y avait "du sang et des corps partout", y compris d'enfants et de personnes âgées, ajoute-t-elle, disant avoir "éclaté en sanglots".
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– Sabrina Glinz, Américaine interrogée par la chaîne britannique Sky News, a vu des victimes inertes évacuées sous des draps blancs:
"On voyait des gens transportés dans des ambulances, encore et encore, et ça semblait ne jamais devoir finir".
"Il est venu au tout début du marché, quand c'est le plus fréquenté, et il a simplement foncé à travers les baraques".
– Mike Fox, touriste britannique originaire de Birmingham, interrogé par la BBC:
"On était en train de partir quand ce gros camion est arrivé. Il m'a frôlé, a frôlé ma petite amie. Je pense qu'il m'a manqué de trois mètres, et elle de cinq.
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"J'ai vu un gars évacué avec du sang sur le visage. J'ai aidé plusieurs autres personnes à soulever un stand pour en dégager deux autres personnes".
– Carima Douch, Belge employée au sein de la police de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, s'était occupée des victimes de l'attentat perpétré le 22 mars dernier. A l'AFP:
"Je ne peux pas croire que ça arrive encore, je ne sais pas ce que je dois éprouver. Je voudrais être utile mais ce n'est pas mon pays et je ne suis pas de service".
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– Azza et Firas, étudiants tunisiens vivant à Berlin, à l'AFP.
Azza : "on est arrivés juste après et il y avait tous ces gens par terre. Je ne me sens plus en sécurité ici". Firas : "J'ai tout de suite pensé que c'était délibéré".
Berlin (AFP)
Source : Courrier international
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