Mauritanie : les FPC dans le collimateur des autorités de Nouakchott

Indignation de la diaspora , des organisations non gouvernementales nationales des droits de l'homme, de la société civile et colère des sympathisants et militants après l'interdiction par la police de la Sebkha cette semaine à Nouakchott de la journée des FPC au siège du parti.

Une grave atteinte aux libertés qui continue de caractériser le régime de Ould Aziz. En continuant d'ajouter ainsi à une tension grandissante dans le pays, les autorités de Nouakchott aggravent la crise politique et sociale que le dialogue national était censé de résoudre.Pour les observateurs ce retour à la dictature est un frein à l'unité nationale et à la cohésion sociale.

Difficile d'imaginer pour le président des FPC ex-FLAM Samba Thiam qui venait à peine d'être reçu par le président mauritanien que ses militants et sympathisants allaient vivre encore une fois des cauchemars en voyant la police débarquer aux alentours pour interdire la journée de réflexion du parti cette semaine au siège du parti à Nouakchott.Un déploiement des forces de l'ordre qui indigne la diaspora et toutes les organisations nationales non gouvernementales des droits de l'homme de la société civiles et des forces politiques progressistes du pays.Cette intimidation qui s'inscrit dans le cadre de vieilles recettes des régimes autoritaires ajoute à une tension grandissante dans le pays dont le paroxysme a été atteint avec les dernières émeutes du Ksar au cours desquelles 13 militants anti-esclavagistes de l'IRA ont été arrêtés torturés avant d'être emprisonnés de 3 à 15 ans de prison.Les observateurs n'excluent pas que les FPC sont toujours dans le collimateur du régime de Ould Aziz.

En refusant leur récépissé et en reconnaissant en un laps de temps deux partis d'extrême l'un abolitionniste et l'autre pro arabe les autorités de Nouakchott ont fait leur choix de tourner le dos à la démocratie.Deux poids et deux mesures signe de l'incohérence de ce régime qui a pourtant accepté la participation des FPC au dernier dialogue national et au plus haut sommet de l'Etat accorder une audience à Samba Thiam.Cette interdiction de la tenue d'une réunion publique est une atteinte aux libertés et à l'unité nationale et au delà légitime davantage le parti de l'ex-FLAM.Ce retour à la dictature risque de conduire le pays vers le chaos au moment où Ould Aziz s' attèle à organiser le référendum pour supprimer le Sénat et créer des conseils régionaux.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 12 novembre  2016)

 

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