Les FPC ex-FLAM viennent de rappeler à la postérité la publication du manifeste du négro-mauritanien opprimé en 86 dont les conséquences ont été fatales pour l'un des mouvements négro-africain de libération le plus ancien de la Mauritanie.
Arrestation des dirigeants et emprisonnement à Qualata où 4 militants ont trouvé la mort dans des conditions inhumaines et dans le silence total des médias et de la communauté internationale.Quelques jours après son porte-parole Kaaw Touré se souvient de la première révolte de son village natal Jowol où l'Etat d'urgence a été décrété et qui a permis les arrestations d'une cinquantaines de jeunes avant leur emprisonnement. Les plus chanceux suivront le chemin de l'exil.C'est le début de la longue marche vers la liberté.
La Mauritanie.Année 86. Les dirigeants des FPC ex-FLAM sont arrêtés pour avoir publié le manifeste du négro-mauritanien qui dénonce le racisme d'Etat en Mauritanie.Ils seront conduits directement à la prison de Nouakchott avant leur transfèrement à Oualata dans un coin les plus désertiques du pays.Quatre certainement les meilleurs cerveaux du mouvement y trouveront la mort dans des conditions effroyables et dans le silence total des médias et de la communauté internationale.Quelques jours après un village Jowol est entré dans l'histoire.
C'est le premier village mauritanien à se soulever contre ces arrestations arbitraires.Le porte parole des FPC se souvient de l'Etat d'urgence dans son fief natal et des arrestations d'une cinquantaine de jeunes torturés et emprisonnés par la suite.Les plus chanceux choisiront le chemin de l'exil. Devoir de mémoire et poursuite de la lutte pour les FPC .La longue marche vers la liberté vient de commencer..Aujoourdh'ui deux des survivants du mouroir de Oualata sont actifs sur la scéne politique nationale.Samba Thiam président des FPC et Ibrahima Moctar Sarr, président de l'AJD-MR, le seul parti négro mauritanien qui dispose de 4 édéputés à l'assemblée nationale et une mairie.
Deux anciens prisonniers du régime de Ouold Taya qui entendent en découdre avec le régime de Ould Aziz sur les traces du premier.Après 27 ans d'exil Samba Thiam et Kaaw Touré sont rentrés au bercail et entendent désormais porter en avant la question nationale oubliée par les locataires successifs du palais de Nouakchott. Ce 30ème anniversaire qui intervient quelques jours après le dialogue national est une invitation à la réconciliation nationale qui passe nécessairement par la levée de l'immunité des auteurs présumés de crimes contre la communauté négro mauritanienne des années de braise de 96 à 92.le pardon de Ould Aziz ou les prières de Kaédi en 2009 ne suffisent pas encore moins les indemnisations des victimes.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 28 octobre 2016)
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